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Que va proposer SNCF Connect, la nouvelle application unique qui remplace Oui.sncf?

La page d'accueil de SNCF Connect

La page d'accueil de SNCF Connect - SNCF Connect & Tech

Dans le courant de janvier prochain, l'opérateur simplifiera enfin son offre digitale avec un point d'entrée unique pour l'information, l'achat de billets et l'après-voyage. L'opérateur a particulièrement mis l'accent sur la simplicité et la puisssance.

C'est l'un des principaux reproches fait à la SNCF. Outre une tarification jugée opaque, la multiplication des applications et services en ligne entraîne une forte confusion.

L'offre numérique est en effet fragmentée avec un site/application pour les réservations (Oui.sncf), et un autre pour les informations trafic (l'Assistant SNCF) sans oublier certains outils spécifiques comme "Ma ligne C, ou le service client.

L'heure est donc à la simplification du digital, alors que les usages des clients sont de plus en plus numériques: 70% des billets grandes lignes sont désormais achetés depuis Oui.sncf et de plus en plus à la dernière minute. Tous ses services seront bientôt regroupés dans un point d'entrée unique: SNCF Connect.

On n'y trouvera pas les offres de la concurrence sur les grandes lignes

SNCF Connect pour Android, iOS et le Web, sera lancé "dans le courant de janvier prochain" et accessible par une simple mise à jour de l'appli Oui.sncf qui va donc disparaître.

La page d'accueil de SNCF Connect
La page d'accueil de SNCF Connect © SNCF Connect & Tech

Elle réunira:

  • la recherche d’itinéraire du premier au dernier kilomètre (l'application remplacera donc SNCF Assistant qui disparaîtra)
  • l’achat de billets (TGV INOUI, OUIGO, Intercités, TER, Thalys, Eurostar, TGV Lyria, les transports publics en Ile-de-France dont Transilien, les abonnements)
  • l’information voyageurs en temps réel
  • les échanges et annulations

Par contre, si la SNCF devrait intégrer à terme les offres de TER concurrentes sur son appli (à partir du moment où elles sont digitalisées), on n'y trouvera pas pour le moment les opérateurs concurrents sur les grandes lignes, à savoir Trenitalia sur Paris-Lyon-Milan l'année prochaine, et la Renfe. Ce qui pourrait être déceptif et ouvrir un boulevard à des offres concurrentes comme la désormais célèbre appli Trainline.

Ergonomie et économies d'énergie

Cette simplification passe également par l'ergonomie. "L'idée est de tout pouvoir faire en un geste unique, de lancer des recherches en langage naturel et d'enrichir l'offre avec plus de 170 fonctionnalités et 4000 scénarios voyageurs contre 800 pour Oui.SNCF", souligne Benoît Bouffart, Directeur Produits & Tech SNCF Connect.

SNCF Connect s'appuie également sur la masse considérable de données que collecte la SNCF quotidiennement.

"Concrètement, quand on a un million de demandes d'itinéraires par jour, on est capable de proposer beaucoup de choses à l'utilisateur en termes de pertinence des trajets, d'offres associées, le tout nourri à l'intelligence artificielle. L'appli sera capable de faire des gestes à la place du client: 20% des fonctions seront motorisées comme l'ajout automatique d'une carte gratuite de réduction par exemple", poursuit le responsable.

L'opérateur insiste également sur son approche de co-construction avec les associations de consommateurs et les clients afin de bien démontrer que cette offre n'a pas été développée dans son coin.

Un développement fait avec les utilisateurs

"On s'est appuyés sur 1,2 million de témoignages clients en amont et la version bêta de l'application (la dernière avant la version finale ouverte à tous, NDLR) est testée actuellement par plus de 4000 personnes (1500 en interne et 2500 clients). Nous avons déjà reçu 10.000 retours", explique Benoît Bouffart.

Et pour renforcer la dimension durable de la SNCF qui se veut le leader des mobilités durables, l'application joue la carte de la sobriété énergétique: l'app ne tourne pas quand elle n'est pas utilisée, l'interface utilise le "dark mode" (écran sombre) sur smartphone afin de limiter sa consommation.

Tout comme le back-office, 100% dans le cloud (avec Amazon), ce qui permet d'adapter facilement la charge ou d'ajouter de nouveaux services, alors que jusqu'à présent, tout était internalisé à travers une infrastructure qui devait tourner en permanance au maximum de ses capacités.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business