Ligne à grande vitesse en Nouvelle-Aquitaine : le calendrier de la compagnie Le Train se précise

Site internet, film publicitaire, achat du matériel..., l'entreprise qui entend lancer le premier TGV régional en France entre Arcachon, Bordeaux, Angoulême et Poitiers avance doucement mais sûrement.

Nouvelle étape dans le projet Le Train, cette nouvelle compagnie ferroviaire qui souhaite lancer une liaison inter-régionale à grande vitesse en décembre 2022. L'entreprise met en ligne ce mercredi son site Internet qui explique le détail de ses ambitions ainsi qu'un film de présentation aujourd'hui diffusé sur YouTube ou Dailymotion.

L'entreprise qui compte aujourd'hui une vingtaine de salariés en profite pour préciser encore un peu plus son calendrier, exactement deux ans après le début du projet. Ainsi, depuis juillet dernier, Le Train a lancé la procédure du choix du matériel roulant (10 rames de 350 places), du matériel d'occasion dans un premier temps..

A partir d'octobre, il va entamer le recrutement des conducteurs et des équipes de bord et de quai. En novembre, il s'agira de finaliser la conception de l'expérience de voyage (aménagement des trains, services...) et de déposer la demande de licence d'entreprise ferroviaire de transport de voyageurs.

Premiers billets en vente en septembre 2022

En février 2022, l'entreprise déposera sa demande de Certificat de sécurité et en avril, commencera la réservation des capacités de circulation (sillons). En juin, la marque sera publiquement dévoilée et les premiers billets seront commercialisés en septembre. L'objectif est toujours une mise en service en décembre 2022.

Rappelons que Le Train a pour ambition de circuler en Nouvelle Aquitaine, principalement entre Arcachon, Bordeaux, Angoulême et Poitiers. Pour autant, une première levée de 100 millions d'euros pour mener à bien le projet est toujours en cours.

Liaisons de la compagnie Le Train © Le Train

Mais le projet s'inscrit dans une véritable demande des populations, estiment ses initiateurs.

Une ligne à grande vitesse sous-utilisée

"La LGV est un superbe outil, mais il est sous-utilisé sur la desserte fine du territoire. La SNCF se concentre sur Bordeaux ce qui a entraîné une grande frustration dans les territoires qu'il s'agisse des populations, des élus, des travailleurs et des patrons. Par exemple, très peu de TGV marquent l'arrêt à Angoulême et seulement 80 trains circulent chaque jour sur cette ligne alors qu'elle peut en accueillir 132", nous expliquait en mai dernier, Alain Gétraud, directeur général d'Aptitude Experts et de la société Le Train, ingénieur et ancien directeur des Grands projets à SNCF Réseaux où il a travaillé pendant 15 ans.

L'objectif est de faire rouler 50 trains quotidiens dès la première année avec "des liaisons régulières, plus tôt le matin, plus tard le soir, en week-end, autant pour les actifs que les voyageurs loisir et desservant 11 villes du Grand-Ouest" car l'enjeu, c'est la fréquence dans une démarche "inter et intra-régionale", avec des correspondances à Bordeaux et vers la côte pour le week-end. 3 millions de passagers par an sont visés.

Le tout "avec des prix stables et compétitifs", des services à bord comme le Wi-Fi et surtout de la vitesse avec un temps de parcours de 34 minutes pour relier Angoulême à Bordeaux.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business