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Transports

Les trains sont-ils vraiment en retard ?

« Aujourd’hui, des usagers annoncent 1 train sur 2 en retard, et la SNCF dit : 91 à 92% de régularité sur certaines lignes…», déplore un responsable de la CFDT Cheminots.

« Aujourd’hui, des usagers annoncent 1 train sur 2 en retard, et la SNCF dit : 91 à 92% de régularité sur certaines lignes…», déplore un responsable de la CFDT Cheminots. - -

Alors que les couacs se multiplient sur certaines lignes, notamment les TER, difficile de faire la part des choses entre les sentiments des usagers et les dires de la SNCF. La CFDT Cheminots a donc décidé de faire sa propre étude sur les retards des trains.

On ne parle pas des trains qui arrivent à l’heure, c’est bien connu. A en croire les usagers, les retards de trains se multiplient ces derniers temps. De son côté, la SNCF, tout en reconnaissant des dysfonctionnements, a présenté une série de mesures pour améliorer la situation, mais botte toujours en touche sur la question de l’indemnisation de ses abonnés et argue souvent de problèmes conjoncturels et d’infrastructures. Les syndicalistes de la CFDT Cheminots ont donc décidé de « se faire leur propre opinion », en relevant, « à la minute », les retards réels et leurs causes avérées, sur une douzaine de ligne pendant un mois. Satisfait ou agacé par les transports que vous utilisez, témoignez dans le forum ci-dessous !

« Un tel écart entre les chiffres des usagers et ceux de la SNCF… »

Fabien Tosolini, responsable de la CFDT Cheminots, explique pourquoi ils ont voulu comptabiliser les retards : « 15 cheminots vont relever, sur une douzaine de lignes tous les jours, la régularité qu’offre la SNCF à ses usagers. Nous allons faire des relevés à la minute. L’entreprise, elle, fait au-delà de 5 minutes. Et les usagers, on ne sait pas réellement sur quels critères ils comptabilisent les retards des trains. Aujourd’hui, on a des usagers qui annoncent un train sur deux en retard, et une SNCF qui dit : 91 à 92% de régularité sur certaines lignes. Il y a un tel écart entre les deux, que nous voulons nous faire notre propre opinion. »

« Être précis et regarder quels trains sont "malades" »

Patrick Gougeon, conducteur sur la ligne Paris-Tours, a commencé les relevés sur son trajet hier lundi : « Pas de chance, lance-t-il avec un sourire : train avec 9 minutes de retard à l’arrivée. Il devait partir à 8h13 ; j’ai mis l’heure du départ réel, qui était 8h19, et la cause qui était annoncée à l’arrivée du train : "suite à une mauvaise correspondance en gare de Tour".
En faisant ce relevé, on veut être aussi précis et regarder quels trains sont "malades". Et au bout d’un mois, on va savoir un peu le pourquoi des retards : est-ce parce qu’il y a des correspondances systématiquement en retard ?... Pour soigner un malade, il faut savoir de quoi il est malade ! »