BFM Business
Transports

Les prévenus du train Paris-Munich se renvoient la balle

Ni la SNCF, ni son homologue allemande, la Deutsche Bahn, ni l'employé des wagons-lits, qui comparaissent depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Nancy, ne s'estiment responsables de l'incendie du train Paris-Munich qui a fait douze morts le 6 no

Ni la SNCF, ni son homologue allemande, la Deutsche Bahn, ni l'employé des wagons-lits, qui comparaissent depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Nancy, ne s'estiment responsables de l'incendie du train Paris-Munich qui a fait douze morts le 6 no - -

Ni la SNCF, ni son homologue allemande, la Deutsche Bahn, ni l'employé des wagons-lits, qui comparaissent depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Nancy, ne s'estiment responsables de l'incendie du train Paris-Munich qui a fait douze morts le 6 novembre 2002.

Le feu était survenu en pleine nuit, peu après le passage en gare de Nancy, dans la kitchenette du wagon-lit allemand où le steward avait posé son sac de voyage sur une plaque chauffante allumée au-dessus de laquelle il avait suspendu ses vêtements.

Alors que l'employé partait chercher les secours, la majorité des passagers étaient restés piégés dans la voiture aux portes verrouillées et il manquait un extincteur dans le wagon, le seul disponible étant hors d'atteinte en raison du feu.

"Un simple accompagnateur de wagon-lit ne peut pas être responsable d'une tragédie de cette ampleur", a déclaré avant l'audience Me Grégoire Lafarge, l'avocat de l'employé allemand.

"Aucune consigne d'aucune sorte n'avait été donnée à mon client. Il ne savait pas où étaient les contrôleurs, n'avait aucun numéro de téléphone, le wagon où il se trouvait était coupé du reste du train", a-t-il ajouté.

L'avocat de la Deutsche Bahn, Vincent Asselineau, a affirmé que celle-ci n'avait "pas de reproche à se faire" non plus.

"La Deutsche Bahn a agi conformément à la loi, tout était aux normes", a-t-il précisé.

L'avocat de la SNCF, Grégoire Quentin, a pour sa part attribué la mise en examen de l'entreprise française, qui était responsable de la sécurité du train et propriétaire de ses autres wagons, à "la volonté de la Deutsche Bahn de diluer sa responsabilité".

Il a soulevé une nullité de procédure, estimant que son client n'avait pas été cité régulièrement dans l'ordonnance de renvoi.

L'incident a été joint au fond.

Le procès doit durer deux semaines.