Le TGV M réussit son test à 320 km/h et devient officiellement un train à grande vitesse
C'est donc officiel, le TGV de cinquième génération également appelé TGV M est un matériel roulant à grande vitesse. Lors de sa campagne de tests sur le réseau français, il a passé la barre des 320km/h. L'événement a eu lieu le 14 septembre dernier à 15h47 exactement.
Après six mois de tests à basse vitesse sur l'anneau d'essai de Velim en République tchèque, le TGV M mène de nouveaux tests depuis juin sur le réseau français conventionnel. Après avoir atteint 200km/h puis 240km/h et 280km/h, la rame d'essai s'est donc hissée à 320km/h, validant ainsi son statut de train à grande vitesse.
320km/h, c'est la vitesse commerciale maximale que ce train fabriqué par Alstom atteindra fin 2024, plus probablement début 2025, sur l'axe Sud-Est (Paris-Lyon-Marseille) où il fera ses débuts.
En réalité, il n'ira pas plus vite que son prédécesseur qui circule actuellement en France. Mais à vitesse équivalente, le TGV M consommera 20% d'énergie en moins et émettra 32% de CO2 en moins.
On doit ce gain, particulièrement prégnant aujourd'hui avec la hausse des prix de l'énergie, à son nouveau design, notamment son nez rallongé de 2,6 mètres pour plus d’aérodynamisme.
Plus capacitaire et plus modulable
Alstom ajoute que ces économies sont également rendues possibles par le renvoi d’énergie vers la caténaire lors du freinage et par des moteurs plus performants.
Sur le papier, le TGV M peut aller plus vite. Des tests vont d'ailleurs être menés cet automne à 350km/h. Mais l'enjeu n'est pas là selon la SNCF car le gain en temps avec une vitesse supérieure à 320km/h serait plombé par des coûts d'exploitation et de maintenance en hausse. Or, Alstom et la SNCF ont développé en commun ce projet avec l'objectif de faire baisser de 30% les coûts de maintenance.
Rappelons également que ce train offre 20% de capacités en plus, soit 740 places maximum au lieu de 634 dans une rame classique à travers une voiture en plus (9 au lieu de 8) essentiellement grâce à une motrice bien plus compacte que les précédentes générations. Mais ce TGV pourra rouler avec 7, 8 ou 9 voitures, ce qui constitue également une première.
La SNCF va investir 3,5 milliards d’euros pour l’acquisition de 115 rames (soit un tiers de la flotte actuelle), qui lui seront livrées à un rythme de 12 rames par an.