Le Français Ardian s'offre 15% de l'aéroport londonien d'Heathrow

Le géant espagnol Ferrovial entend céder ses 25% qu'il détient dans le premier aéroport européen. Ardian est déjà présent dans l’aéroport de Londres Luton et a des participations dans six aéroports italiens.

Le fonds d'investissement français Ardian va prendre une participation de 15% dans FGP Topco, maison mère de l'aéroport britannique d'Heathrow à Londres pour un montant non communiqué. Le géant espagnol Ferrovial entend en effet céder ses 25% qu'il détient encore dans le premier hub britannique.

"Le Royaume-Uni est un marché clé pour Ardian, qui dispose d’un historique de 17 ans d’investissements réussis dans les infrastructures dans le pays. Cet investissement dans le premier aéroport d’Europe et le hub aéronautique britannique s’appuie sur l’expertise d’Ardian dans le domaine de l’aviation, notamment des investissements antérieurs dans l’aéroport de Londres Luton et des participations significatives dans six aéroports italiens", a commenté Ardian dans un communiqué.

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Le gouvernement britannique pour le moment muet

"Heathrow est un atout stratégique pour l’économie britannique et joue un rôle clé dans l’amélioration de la connectivité mondiale. Cela s’inscrit dans la stratégie d’Ardian consistant à investir dans des infrastructures significatives sur ses principaux marchés.", poursuit le fonds.

Dans le même temps, le fonds public saoudien (FIP) prendra une part de 10% de l'aéroport. Avec Ardian, le montant total de l'investissement est de 2,7 milliards de dollars.

Par ailleurs, le Qatar à travers l'Autorité d'investissement du Qatar deviendra le premier actionnaire d'Heathrow.

Le FIP s'est dit mercredi "ravi d'investir dans Heathrow, un aéroport de classe mondiale, qui constitue une porte d'entrée majeure sur le monde", selon un communiqué.

Parmi les autres actionnaires figurent notamment la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) (12,62%) et le fonds souverain chinois China Investment Corporation (CIC) (10%).

Interrogé par l'AFP sur le changement d'actionnariat à la tête d'Heathrow, le gouvernement britannique n'a pas répondu dans l'immédiat. Mais la vente de la part du groupe espagnol, reste soumise au feu vert des autorités boursières.

La semaine dernière, l'exécutif conservateur avait invoqué "l'intérêt public" en disant envisager d'intervenir dans le processus de vente du groupe de médias "The Telegraph", dont un fonds américano-émirati pourrait prendre le contrôle.

Olivier Chicheportiche avec AFP