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La SNCF annule les 270 euros d'amende du passager qui avait échangé sa place pour rendre service

Le jeune voyageur avait troqué sa place de 2nde contre une place de 1ère pour aider un père de famille et avait pris une amende. Il avait dénoncé l'inflexibilité des contrôleurs. La SNCF qui évoque une situation "rare" a rapidement réagi face au "bad buzz".

L'histoire se termine bien pour Hugues, ce passager régulier de la ligne TGV Sud-Est. Le jeune homme, titulaire d'un abonnement Max Jeune, avait accepté bien volontiers d'échanger sa place en seconde classe avec un autre passager en première qui voulait être assis à côté de son fils.

C'était sans compter le zèle du chef de bord qui lui inflige une amende de 270 euros pour absence de billet. Malgré des négociations, rien n'y fait.

Hugues relate alors sa mésaventure sur X. Son tweet devient vite viral et dépasse aujourd'hui les 10 millions de vues.

"Personne n'a été lésé dans l'histoire, toutes les places ont été payées mais à cause de deux cowboys qui se croient au far west, la SNCF se fait encore plus détester", se désole-t-il.

"Nos équipes procèdent à l'annulation de votre PV"

Face au "bad buzz", très vite la SNCF prend l'initiative de s'approcher du voyageur. Benjamin Huteau, directeur de l’axe TGV sud-est, l'interpelle même directement sur X pour lui proposer son aide.

Ce mercredi sur X, SNCF Voyageurs confirme que l'amende sera annulée et présente ses excuses à Hugues. Ce dernier a bien reçu un message de la part de la SNCF en fin d'après-midi pour lui annoncer l'annulation de l'amende.

"Bonjour Hugues, nous vous confirmons ce jour que nos équipes procèdent à l'annulation de votre PV", peut-on lire sur ce message que BFMTV a pu consulter.

Reste que l'opérateur s'estime dans son bon droit même s'il reconnaît que ce genre de situation est "rare".

10 millions de vues sur X

Rappelons que normalement, occuper une place en 1ere classe alors que son billet est en 2nde est passible d'un "ajustement tarifaire" mais pas d'une sanction pour absence de billet. Cet ajustement est composé de la différence de prix pour le surclassement et d'une pénalité.

Néanmoins, le problème vient bien de l'abonnement du voyageur sanctionné qui offre un tarif réduit nominativement, et uniquement en seconde, comme nous le précise la SNCF.

"Si le tarif utilisé autorise le surclassement, le motif Tarif non valable s’applique, cela s’apparente effectivement à un réajustement tarifaire. Si le tarif utilisé n’autorise pas le surclassement (Max Jeune ne l’autorise pas), le motif Sans titre valable s’applique", nous expliquait un porte-parole de la compagnie ferroviaire.

Mais le règlement fait-il le poids face à plus de 10 millions de vues sur X?

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business