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La France ferme à son tour son espace aérien "aux avions et compagnies aériennes russes"

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Photo d'illustration - albert22278 - Pixabay

La France va fermer son espace aérien aux avions et compagnies aériennes russes à compter de ce dimanche soir, annonce le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari.

Comme nombre de ses voisins, la France va fermer son espace aérien aux avions et compagnies aériennes russes "à compter de ce soir", a indiqué ce dimanche le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, sur Twitter. "Face à l'invasion russe de l'Ukraine, l'unité de l'Europe est totale", a-t-il ajouté.

La France emboîte le pas à de nombreux autres pays européens qui ont pris une mesure similaire en représailles à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. De l'Allemagne à la Suède, en passant par la Belgique et l'Italie, plusieurs de ses voisins ferment peu à peu leur espace aérien aux compagnies russes. Ces décisions ont été prises en représailles à l'invasion jeudi de l'Ukraine par Moscou, qui a déclenché une série de sanctions occidentales à l'encontre du pouvoir russe.

Dimanche, le ministère allemand des Transports a "décrété une interdiction de vol pour les avions et les exploitants d'avions russes dans l'espace aérien allemand" à partir de 14H00 GMT. Berlin a précisé que cette interdiction était valable pour trois mois mais ne concernait pas d'éventuels vols humanitaires.

Même décision de l'Irlande, de la Belgique, des Pays-Bas, de l'Espagne et de l'Italie. "En Europe, le ciel est ouvert (...) à ceux qui connectent les peuples, pas à ceux qui commettent des agressions brutales", a justifié sur Twitter le Premier ministre belge Alexander De Croo. "Il n'y a pas de place dans l'espace aérien néerlandais pour un régime qui applique une violence inutile et brutale", a souligné de son côté le ministre hollandais de l'Infrastructure, Mark Harbers.

Le gouvernement du Luxembourg, plateforme majeure pour les avions-cargos et l'acheminement de fret en Europe, a aussi annoncé, dans un communiqué, "préparer les notifications nécessaires pour fermer" son espace aérien aux compagnies russes dès dimanche. En Europe du Nord, la Finlande, qui a une frontière de plus de 1.300 kilomètres avec son voisin russe, la Suède, le Danemark ainsi que l'Islande ont annoncé dimanche des mesures similaires. Ces pays rejoignent notamment la Pologne, la République tchèque, l'Estonie, la Bulgarie, la Moldavie ou encore le Royaume-Uni.

Détours

Avec les nombreux pays ayant déjà fermé ou annoncé la fermeture de leur espace aérien, le trafic aérien russe se retrouve face à une très vaste zone de non-survol en Europe, contraignant les vols à d'énormes détours.

Lors de la réunion prévue dimanche des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, "nous pousserons pour une fermeture à l'échelle de l'UE", a déclaré sur Twitter le chef de la diplomatie danoise Jeppe Kofod. L'invasion russe de l'Ukraine "doit être contrée par les sanctions internationales les plus fortes possibles", a-t-il appelé.

"Nous voulons que cela (la fermeture de l'espace aérien, NDLR) puisse être fait le plus vite possible, et le mieux et plus rapide serait que ce soit fait au niveau européen", a estimé de son côté le ministre suédois des Affaires européennes Hans Dahlgren à l'agence TT.

En représailles, Moscou a commencé à interdire le survol de son territoire aux avions liés aux pays européens ayant annoncé de telles décisions ces derniers jours, comme le Royaume-Uni, la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie, la Slovénie, la Bulgarie, la Pologne et la République tchèque.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis avec AFP Journaliste BFM Eco