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La déroute des marchés s'amplifie, ruée vers l'or

A la Bourse de Francfort. Les Bourses mondiales chutent mardi, en baisse pour la dixième séance consécutive et en perte de 20% depuis début mai, alors que l'or vole de record en record, la grande volatilité des marchés incitant les investisseurs à accélér

A la Bourse de Francfort. Les Bourses mondiales chutent mardi, en baisse pour la dixième séance consécutive et en perte de 20% depuis début mai, alors que l'or vole de record en record, la grande volatilité des marchés incitant les investisseurs à accélér - -

LONDRES/PARIS (Reuters) - Les Bourses mondiales chutent mardi, en baisse pour la dixième séance consécutive et en perte de 20% depuis début mai,...

LONDRES/PARIS (Reuters) - Les Bourses mondiales chutent mardi, en baisse pour la dixième séance consécutive et en perte de 20% depuis début mai, alors que l'or vole de record en record, la grande volatilité des marchés incitant les investisseurs à accélérer leur retrait des actifs risqués.

L'indice mondial MSCI réduit cependant ses pertes à la mi-journée, tout en cédant encore 0,9%.

Cette déroute, nourrie par la crainte d'une rechute de l'économie mondiale et exacerbée par la perte du "triple A" des Etats-Unis, accroît la pression sur la Réserve fédérale qui se réunit ce mardi. Les marchés espèrent de nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif pour stimuler l'économie.

Les Bourses européennes abandonnent 2%.

Comme les jours précédents, les volumes sont très importants, représentant près de 90% de leur moyenne quotidienne des trois derniers mois sur le FTSEurofirst 300 à la mi-journée. Sur le DAX à Francfort et le CAC 40 à Paris, les volumes dépassaient cette moyenne.

Le plongeon de Wall Street, qui a accusé le coup de la dégradation de la note américaine et a perdu plus de 5% lundi, avait déjà affolé les marchés asiatiques.

A Tokyo, l'indice Nikkei a fini sous les 9.000 points, après être tombé non loin de son plus bas intraday touché à la mi-mars après le séisme et le tsunami.

Une mauvaise nouvelle de plus a alimenté l'aversion au risque en Asie, l'inflation en Chine étant ressortie plus forte que prévu pour juillet.

Dans ce contexte, l'or a franchi les 1.778 dollars l'once, et son prix dépasse à présent celui du platine, traditionnellement plus élevé en raison de sa rareté.

Autre valeur refuge, le franc suisse a crevé de nouveaux plafonds contre l'euro et le dollar. Le dollar a touché un plus bas record à 0,7359 franc sur la plate-forme EBS, tandis que l'euro est tombé à 1,0475 franc.

Les craintes d'une nouvelle récession pèsent comme les jours précédents sur les cours du pétrole, qui perdent encore plus de deux dollars le baril.

Seul sujet d'apaisement, les rendements des emprunts italiens et espagnols ont continué à se détendre, les investisseurs s'attendant à la poursuite des rachats de dette de ces deux pays par la Banque centrale européenne.

La France et la Belgique risquent cependant d'être à leur tour sous pression. "En fin de compte, l'Italie et l'Espagne sont sorties du jeu, donc nous allons regarder ensuite du côté de la Belgique et de la France - des pays qui sont sans protection", prévient un autre trader.

Le rendement des obligations françaises à 10 ans grimpait de 7,5 points de base sur la séance à 3,22%, soit la plus mauvaise performance parmi les pays de la zone euro.

Jeremy Gaunt à Londres, Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Nicolas Delame