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Transports

Hauts-de-France: la SNCF annonce un "plan immédiat de redressement" après les menaces de la Région

Alors que la région menaçait se suspendre les paiements, la SNCF a présenté "un plan immédiat de redressement".

SNCF Voyageurs a annoncé mardi "un plan immédiat de redressement" en Hauts-de-France au lendemain des menaces de la Région de suspendre ses paiements si l'entreprise n'apportait pas de réponse d'ici mi-novembre à la dégradation de son service TER.

Depuis la rentrée de septembre, "TER Hauts-de-France traverse des difficultés de production", le service aux voyageurs est "altéré" par des événements "internes" et "externes", se traduisant "par une régularité au-dessous de l'objectif", "un nombre de suppressions de trains en forte augmentation" et "un parc matériel diminué", note la SNCF dans un communiqué.

"Taper du poing sur la table"

En cause selon l'entreprise: une "tension sur les effectifs", "l'augmentation de faits externes" et "la tension sur le parc matériel". Alors, "afin de permettre un retour rapide à une situation normale", SNCF Voyageurs "engage un plan immédiat de renforts des moyens humains et matériels, avec notamment "l'affectation de 40 personnels roulants, conducteurs et contrôleurs, qui seront en poste d'ici le 8 novembre", et le "renfort dès cette semaine par des personnels volontaires" sur les métiers de la maintenance, de la conduite et du contrôle des trains. L'entreprise prévoit aussi le "renfort du parc matériel avec l'arrivée dès cette semaine de deux locomotives supplémentaires".

La Région, présidée par le candidat à la primaire LR Xavier Bertrand, avait menacé lundi "de sanctionner davantage" les "manquements" de la SNCF "en se réservant le droit de suspendre les paiements dus à l'exploitant" si un rétablissement de la situation n'était pas observé d'ici mi-novembre.

"Il est dommage de devoir taper du poing sur la table pour obtenir en quelques jours des mesures, je pensais que la gestion du train du quotidien par la SNCF faisait qu'ils s'adaptaient et qu'ils mettaient les moyens en conformité avec la convention qui est signée", a réagi lundi lors d'une conférence de presse Franck Dhersin, vice-Président de la Région Hauts-de-France en charge des mobilités.

AKM avec AFP