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Transports

Etats-Unis: comment Air France entend profiter de la réouverture des frontières aux voyageurs

Pour la compagnie aérienne française, les Etats-Unis sont stratégiques, ils représentaient avant la crise 40% de ses revenus sur les vols long-courriers.

Après 20 mois d'attente, les frontières américaines sont désormais rouvertes aux voyageurs internationaux vaccinés. Une bonne nouvelle pour le tourisme mondial mais aussi et surtout pour Air France.

Pour la compagnie aérienne française, les Etats-Unis sont stratégiques, ils représentaient avant la crise jusqu'à 40% de ses revenus long-courriers (englobant Air France et KLM).

Autant dire qu'Air France s'est mis en ordre de bataille pour profiter au mieux de cette reprise. "On l’attend depuis longtemps. C’est une excellente nouvelle pour Air France, et plus globalement pour le groupe Air France-KLM", a indiqué à l'AFP, Anne Rigail, sa directrice générale.

Conditions d'entrée strictes

Concrètement, Air France compte proposer cet hiver 122 vols hebdomadaires vers les Etats-Unis, contre 95 actuellement. "D’ici la fin mars, nous reviendrons progressivement à 90% de nos capacités de 2019", ajoute la responsable.

La compagnie prévoit également une augmentation des fréquences sur les lignes les plus demandées (New York et Miami), des avions plus gros, la réouverture de la liaison vers Seattle, la reprise du Paris-Papeete via Los Angeles ou encore l'ouverture d'une nouvelle liaison entre Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et New York.

Air France devra néanmoins composer avec des adversaires tout aussi agressifs: "tous les concurrents vont également augmenter leurs capacités", prévoit Anne Rigail.

Avantage pour la compagnie nationale, selon elle: "une politique commerciale extrêmement flexible" puisque tout les billets sont échangeables sans frais ou remboursables - le cas échéant avec un avoir - jusqu'au jour du départ, jusqu'au 31 mars 2022.

Rappelons néanmoins que les conditions d'entrée aux Etats-Unis restent strictes:

  • Les voyageurs étrangers doivent être entièrement vaccinés et fournir une preuve de leur statut de vaccination COVID-19 avant de monter à bord d'un avion pour se rendre aux États-Unis, à quelques exceptions près.
  • Les voyageurs sont considérés comme complètement vaccinés lorsque la dernière dose a été injectée au moins deux semaines avant le voyage.
  • Les compagnies aériennes devront faire correspondre le nom et la date de naissance pour confirmer que le passager est la même personne indiquée sur la preuve de vaccination. Déterminer que le dossier a été délivré par une source officielle dans le pays où le vaccin a été administré. Passer en revue les informations essentielles pour déterminer si le passager répond à la définition du CDC (Centers for Disease Control and Prevention) pour être entièrement vacciné, comme le produit vaccinal, le nombre de doses de vaccin reçues, la ou les dates d'administration, le site de vaccination.
  • Les Etats-Unis accepteront tous les vaccins reconnus par l'OMS, à savoir ceux d'AstraZeneca, Johnson & Johnson, Moderna, Pfizer/BioNTech, Sinopharm et Sinovac.  Ils autoriseront aussi les combinaisons de vaccins différents pour la première dose et les rappels, a indiqué la Maison Blanche.
  • Les mineurs de moins de 18 ans n'auront pas l'obligation de présenter une preuve de vaccination. Pour les mineurs non vaccinés, il faudra se faire tester dans les trois jours avant le départ s’ils voyagent avec des adultes vaccinés. Le délai est réduit à un jour s’ils voyagent seuls ou avec des adultes non-vaccinés.
  • Tous les ressortissants étrangers devront se faire tester (test antigénique ou PCR) dans les trois jours avant de partir s’il est vacciné, ou dans la journée précédant le départ s’il n’est pas vacciné. Les mêmes exigences de test s’appliqueront aux citoyens américains et aux résidents permanents qui rentrent aux Etats-Unis.
  • Les voyageurs non vaccinés - qu'il s'agisse de citoyens américains, de résidents permanents légaux (LPR) ou du petit nombre de ressortissants étrangers non vaccinés qui entrent dans le cadre des exceptions devront désormais effectuer un test dans la journée suivant leur départ.
Olivier Chicheportiche avec AFP