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Transports

Départ d'Orly: appel à la grève mardi chez Air France

La compagnie a annoncé prévoir de regrouper en 2026 la desserte des destinations intérieures à Paris-Charles-de-Gaulle, conduisant à la suppression de six lignes à Orly où seules subsisteront les liaisons vers la Corse.

Plusieurs syndicats d'Air France appellent à la grève mardi pour protester contre la décision de la compagnie aérienne de largement quitter l'aéroport de Paris-Orly, sans que les conséquences du mouvement sur les vols soient connues ce jeudi.

FO, premier syndicat représentatif de la société, a défendu dans un tract consulté jeudi "la nécessaire riposte à l'affaiblissement sans précédent de notre réseau" intérieur et jugé que "de lourdes conséquences sociales sont en jeu".

 Pourquoi Air France va-t-il quitter Orly ?
Pourquoi Air France va-t-il quitter Orly ?
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La compagnie a annoncé le 18 octobre prévoir de regrouper en 2026 la desserte des destinations intérieures à Paris-Charles-de-Gaulle (CDG), conduisant à la suppression de six lignes à Orly où seules subsisteront les liaisons vers la Corse.

Elle a invoqué une "chute structurelle de la demande" pour le court-courrier due notamment au développement des visioconférences et à la réduction des déplacements professionnels.

"Lourd tribut"

Comme FO, l'UNSA Aérien (troisième organisation syndicale) a appelé à cesser le travail et à manifester mardi à 10H00 à Orly.

"La direction souhaite que 600 de ses salariés de sa base sud aillent travailler sur l'aéroport de Roissy. Ce sont non seulement nos collègues, mais aussi des familles entières, qui vont payer un lourd tribut à ce projet", a écrit le syndicat

Exhortant également les salariés à faire grève, la CGT, cinquième syndicat d'Air France, a décrié un projet "synonyme de casse sociale pour un gain économique risible".

Comme d'autres syndicats, elle souhaite que les salariés d'Air France puissent gérer les mouvements des avions de la "low-cost" du groupe, Transavia, qui va reprendre une partie des fréquences au départ d'Orly vers Marseille, Nice et Toulouse.

Air France a de son côté chiffré à 430 le nombre d'employés au sol et 170 de la maintenance concernés à Orly, ainsi qu'une centaine en région, et s'est engagée à éviter les départs contraints.

La CFE-CGC-UNAC, quatrième syndicat, a expliqué à l'AFP s'associer à la mobilisation "mais pas au mouvement de grève à ce stade", exigeant néanmoins des mesures d'accompagnement "à la hauteur de l'enjeu".

Jeudi, la direction d'Air France a estimé qu'il était "trop tôt pour connaître l'impact de ce mouvement sur les opérations" et promis qu'elle "mettra(it) tout en oeuvre pour acheminer l'ensemble de ses clients".

Sur le fond, Air France a souligné s'être mise d'accord avec des syndicats sur le cadre de négociations, et confirmé son "engagement (...) à accompagner au mieux l'ensemble des salariés concernés".

OC avec AFP