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Ben Smith, manager de l'année aux BFM Awards 2023: "un honneur au nom des 78.000 collaborateurs"

Sur BFM Business, le directeur général de Air France-KLM revient sur le redressement de la compagnie après la séquence covid et sur les enjeux futurs, notamment la décarbonation.

"Je suis vraiment fier". Ben Smith, le directeur général de Air France-KLM et lauréat du prix de Manager de l'année aux BFM Awards 2023 qui ont eu lieu ce mardi à Paris boucle ainsi une année faste pour le groupe.

Après "le cauchemar" de la séquence covid pendant laquelle la compagnie nationale a bien failli disparaître, Air France-KLM termine 2023 en grande forme, portée par la reprise massive du trafic et les résultats de la stratégie du directeur général.

Ben Smith salue ainsi "le niveau de professionnalisme incroyable" de ses équipes, "une base solide" pendant cette période difficile. Il souligne que ce prix est "un honneur, au nom des 78.000 collaborateurs" du groupe Air France-KLM.

"Beaucoup de transformations"

Aujourd'hui, le groupe a atteint une rentabilité record, "on a fait beaucoup de transformations", explique Ben Smith, "on a simplifié, rationalisé la flotte, on a pris des décisions assez difficiles, on a acheté plus de 200 avions afin qu'ils soient disponibles après la crise et on a tout fait pour que tous les collaborateurs soient en place pour redémarrer aussi tôt que possible".

Résultat, Air France-KLM a pu très tôt profiter de la reprise du trafic mondial, plus tôt que ses concurrents d'ailleurs. "

Grâce à cette mobilisation, on a réussi à retrouver les chiffres de 2019 et on était positionné pour gagner des parts de marché", poursuit le dirigeant.

Désormais, l'enjeu pour la compagnie est de recevoir en temps et en heure les dizaines d'avions commandés à Airbus. Ben Smith confirme la "tension sur la supply-chain, la pénurie de matériaux" qui allongent les délais de livraison. "C'est beaucoup de pression mais on avance, c'est un challenge".

SAF: "on va y arriver"

Et au-delà de l'accompagnement de la hausse du trafic, ces avions plus modernes et donc plus sobres en carburant doivent accélérer la décarbonation du groupe. "C'est absolument nécessaire d'avoir une flotte qui a la technologie de nouvelle génération pour atteindre nos objectifs environnementaux", poursuit-il.

Objectifs qui seront également atteint avec l'utilisation de carburants propres, les SAF, qui coûtent encore très cher et sont peu disponibles.

"On va y arriver, on est déjà le premier acheteur de SAF au monde", rappelle Ben Smith.
Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business