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Transports

Attentats de Bruxelles: quelle sécurité dans les trains Thalys?

Sept mois après l'attentat avorté dans un train Thalys, et ceux perpétrés à Paris et Bruxelles, la sécurité de la ligne, qui passe par la Belgique, a-t-elle été renforcée? Nous avons fait le test, et ce n'est pas très probant.

Alors que le démantèlement des cellules terroristes franco-belges continue, la sécurité du Thalys est un enjeu majeur. En août 2015, un homme avait ouvert le feu à la kalachnikov sur les passagers d'un train qui reliait Amsterdam à Paris, faisant deux blessés. Immédiatement, Ségolène Royal avait promis le renforcement des mesures de sécurité autour de la ligne, notamment par l'installation de portiques de sécurité.

Des contrôles... seulement en France

Problème, ces mesures de sécurité sont pour l'instant inexistantes. Des journalistes de BFMTV ont ainsi testé ces contrôles au cours de 10 voyages effectués entre le 18 et le 26 mars, avant et après les attentats de Bruxelles. Au cours de ces trajets, et dans un contexte si particulier, ils n'ont été contrôlés qu'une seule fois, au départ de Paris.

Portiques de sécurité, fouille des bagages, vérification des identités: le 24 mars, tout est prévu dans la gare du Nord pour assurer la sécurité des voyageurs. Contraste frappant, même les contrôles d'identité semblent rares en gare de Bruxelles, laissant la possibilité à un passager sans billet valable de monter dans le train.

Des annonces restées lettre morte

Peu après l'attentat manqué, le secrétaire d'État chargé des Transports, Alain Vidalies, avait promis un renforcement des pouvoirs des agents de la Surveillance générale (Suge, police ferroviaire de la SNCF). Le but était de leur permettre d'effectuer des fouilles visuelles des bagages, des palpations de sécurité et des patrouilles armées.

Un dispositif à ce jour resté lettre morte. Des côtés belge et hollandais, aucun dispositif particulier n'est observable, comme en témoignent les passagers qui descendent du train à Paris. "Pas de scan pour les bagages, non, ça n'a pas été contrôlé. Ici à Paris on nous a demandé notre carte d'identité, et c'est tout" raconte l'un d'eux, arrivé de Bruxelles.

P.A. avec Jérémie Paire, Julia Van Aelst & Nicolas Behar