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Accusé d'espionnage, un cadre de Renault clame son innocence

Lors d'une conférence de presse au lendemain de déclarations du PDG du groupe, Carlos Ghosn, faisant état de preuves "multiples" d'espionnage, un des trois cadres de Renault accusés d'espionnage industriel au profit d'une puissance étrangère, Bertrand Roc

Lors d'une conférence de presse au lendemain de déclarations du PDG du groupe, Carlos Ghosn, faisant état de preuves "multiples" d'espionnage, un des trois cadres de Renault accusés d'espionnage industriel au profit d'une puissance étrangère, Bertrand Roc - -

PARIS (Reuters) - Un des trois cadres de Renault accusés d'espionnage industriel au profit d'une puissance étrangère, Bertrand Rochette, a affirmé...

PARIS (Reuters) - Un des trois cadres de Renault accusés d'espionnage industriel au profit d'une puissance étrangère, Bertrand Rochette, a affirmé son innocence lundi et dit avoir toujours été loyal envers son entreprise.

Il s'exprimait lors d'une conférence de presse au lendemain de déclarations du PDG du groupe, Carlos Ghosn, qui a fait état de preuves "multiples" de l'espionnage à l'encontre de ces trois cadres, tout en admettant qu'elles procédaient d'une enquête privée et strictement interne à Renault.

Bertrand Rochette s'est dit "trahi" et a déclaré qu'on ne lui avait présenté aucun de ces éléments de preuve. "Ça fait trois semaines que je suis sans aucun élément tangible de tout ce qui pourrait fonder, expliquer mon licenciement", a-t-il dit.

Son licenciement a été justifié par les conclusions d'une enquête interne menée après une lettre anonyme visant deux autres cadres, Michel Balthazard et Mathieu Tennenbaum. Les trois hommes étaient impliqués à divers titres dans le projet de voiture électrique mis au point par le constructeur automobile.

L'enquête a conduit à la "conviction", écrit Renault dans la lettre de licenciement montrée par Bertrand Rochette à la presse, qu'il avait "reçu des sommes d'argent de source étrangère" et, "en échange", avait donné "des informations stratégiques pour l'entreprise".

Bertrand Rochette s'est dit blessé. "J'ai été jeté à la porte de cette entreprise comme un malpropre, c'est une entreprise où j'ai travaillé avec des gens formidables, dont je pense avoir l'estime, qui ont confiance en moi", a-t-il dit.

"Je veux réaffirmer que je n'ai jamais eu de compte en Suisse, je n'ai jamais touché d'argent, j'ai toujours été loyal à cette entreprise et je suis déterminé à ne pas être un bouc émissaire dans cette affaire", a-t-il ajouté.

Il a déposé plainte en diffamation. Ses deux collègues licenciés ont déposé une autre plainte pour dénonciation calomnieuse. Leurs avocats évoquent l'hypothèse d'une manipulation.

Renault a déposé plainte et le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). La Chine, mise en cause parce que des sociétés chinoises sont mentionnées dans la plainte de Renault, a nié toute implication dans une affaire d'espionnage.

Thierry Lévêque, édité par Gilles Trequesser