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Totalénergies finalise sa cession de stations-services à Couche-Tard pour 3,4 milliards d'euros

Cette transaction s'inscrit dans la stratégie de désengagement de Totalénergies dans ses réseaux de stations-services en Europe dont les revenus sont amenés à baisser en raison de l'interdiction de la vente de voitures thermiques neuves sur le continent à partir de 2035.

Totalénergies a finalisé mercredi la cession de stations-service en Europe au groupe canadien de distribution, d'alimentation et de carburants Couche-Tard pour un montant total de 3,4 milliards d'euros. Cette transaction doit permettre au groupe français d'anticiper la fin des ventes de véhicules thermiques neufs sur le continent en 2035.

Le groupe pétro-gazier français indique dans un communiqué avoir reçu "un montant cash global après ajustements et avant impôts de 3,4 milliards d'euros".

Annoncée en mars dernier, "la transaction, sur la base d'une valeur d'entreprise de 3,1 milliards d'euros (...), a été finalisée en deux étapes, le 28 décembre 2023 avec la transaction relative au réseau en Allemagne et le 3 janvier 2024, avec les transactions relatives aux réseaux aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Belgique", a expliqué le groupe.

Plus de ventes de voitures thermiques neuves en 2035

Cette acquisition "comprend 100% des actifs en lien avec le commerce de détail de Totalénergies en Allemagne et aux Pays-Bas", soit 1.191 stations-service situées en Allemagne et 378 aux Pays-Bas, a détaillé de son côté le groupe Alimentation Couche-Tard dans un communiqué.

En Belgique et au Luxembourg, cet accord prend la forme d'une coentreprise entre Totalénergies (40%) et Couche-Tard (60%) pour exploiter 606 stations-services, a-t-il ajouté.

Les sites de ces quatre pays continueront d'être approvisionnées par Totalénergies "durant au moins cinq ans, notamment grâce à ses raffineries d'Anvers (Belgique) et de Leuna (Allemagne)", a précisé l'entreprise française.

Une perte de revenus liés aux carburants

Le vote du Parlement européen à la mi-février prévoyant l'interdiction des ventes de véhicules thermiques neufs en Europe en 2035, au profit notamment des véhicules électriques, "incite Totalénergies à prendre des décisions quant au devenir de ses réseaux en Europe qui seront confrontés à une perte de leurs revenus liés aux carburants, alors que les véhicules électriques se rechargeront surtout au domicile ou au travail et moins en stations", expliquait le géant pétrolier français en mars.

En Allemagne et aux Pays-Bas, pays dans lesquels le groupe dit ne pas être leader, il indiquait en mars vouloir se concentrer sur "le développement des nouvelles mobilités (électrique et hydrogène)".

En Belgique et au Luxembourg, où le géant français se dit leader, il compte accélérer "la transformation de ces deux réseaux en maximisant leurs ventes hors carburants pétroliers".

Depuis 2015, Totalénergies a déjà cédé ses réseaux de stations-service en Italie, en Suisse et au Royaume-Uni.

NLC avec AFP