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Taxe sur les superprofits: Le Maire dénonce "une espèce de réflexe pavlovien en France"

Le ministre de l'Economie a réitéré son refus de taxer les groupes qui ont réalisé d'importants profits ces derniers mois. "Les entreprises peuvent et doivent contribuer autrement", insiste Bruno Le Maire.

Bruno Le Maire a définitivement fermé la porte à une taxe sur les superprofits lors d'une conférence de presse, ce vendredi. "Je suis fier des résultats de nos entreprises tricolores. Et je suis surpris de voir à quel point on accable de tous les maux les entreprises françaises qui affichent de bons résultats", a-t-t-il critiqué. "Est-ce qu'on ne pourrait pas un peu s'en réjouir?" s'est-il interrogé.

"Est-ce que ça veut dire qu'elles doivent s'exonérer de toute contribution à l'effort national? Certainement pas!", a-t-il souligné, rappelant que le gouvernement souhaite que les entreprises mettent en place des aides directes aux Français, comme la remise à la pompe de TotalEnergies ou le chèque aux plus modestes d'Engie.

"Dès qu'il y a un problème, une taxe"

"Nos compatriotes préfèrent avoir l'argent dans leur poche que dans les poches de l'Etat", a encore martelé le ministre de l'Economie.

"Je préfère que les entreprises contribuent directement plutôt que de prélever à nouveau une taxe, une espèce de réflexe pavlovien en France: dès qu'il y a une difficulté, une taxe. Dès qu'il y a un bon résultat, une taxe. Dès qu'il y a un problème, une taxe", a-t-il critiqué, soulignant que "les entreprises peuvent et doivent contribuer autrement."

Depuis l'annonce des résultats de TotalEnergies, jeudi, le débat politique a été relancé autour d'une taxe sur les "profiteurs de crise", ces entreprises qui dégagent d'importants bénéfices grâce à la crise sanitaire ou la guerre en Ukraine.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business