Viaduc de Gênes: en France, la ministre des Transports prépare une loi sur les infrastructures
La catastrophe liée à l'effondrement du viaduc autoroutier de Gênes agit comme une véritable "piqûre de rappel" en France. Tout en soulignant qu'il était "trop tôt pour connaître les causes de l'effondrement" du pont autoroutier de Gênes qui a tué au moins 39 personnes mardi 14 août, la ministre française des Transports a estimé sur France Info que l'accident, le plus meurtrier de ce type en Europe depuis 2001, montrait "toute l'importance de l'entretien des ouvrages".
Des visites détaillées des ponts français tous les 3 ans
"L'entretien, c'est notre priorité, ça se traduit dès le budget 2018 et ça se traduira pendant plusieurs années", a-t-elle assuré mercredi 15 août sur l'antenne de France Info. Elle a ajouté, "je présenterai une loi de programmation des infrastructures à la rentrée, car on veut avoir une visibilité dans la durée."
En France, "tous les ponts font l'objet de visites annuelles et de visites plus détaillées tous les trois ans", a rappelé la ministre. Un grand viaduc comme celui de Millau, "de conception beaucoup plus récente", comporte "beaucoup de capteurs", a-t-elle précisé.
7% des ponts routiers ont à terme un risque d'effondrement
Le 15 mai dernier, la ministre avait annoncé au Sénat le lancement prochain d'un "plan de sauvegarde des routes nationales" visant à rénover d'urgence les chaussées et les ouvrages d'art (ponts, tunnels..) après la remise d'un rapport d'audit mettant en évidence "l'état critique du réseau". Ce plan vise à dépenser un milliard d'euros par an pour l'entretien et la modernisation des routes, contre 800 millions en 2018 et devrait "comporter des objectifs quantitatifs d'amélioration du réseau routier" fixés tous les cinq ans à partir de 2002, avait déclaré Élisabeth Borne devant les sénateurs.