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Uber jette l'éponge face aux taxis et coupe son appli à Barcelone

Uber renonce à faire concurrence aux taxis à Barcelone

Uber renonce à faire concurrence aux taxis à Barcelone - Pau Barrena - AFP

Face aux mesures imposées par les autorités Catalanes aux VTC à la demande des taxis, Uber a décidé de suspendre son application dès ce vendredi à Barcelone.

Dans quelques jours, le monde de la tech et des télécoms se rendront à Barcelone pour le Mobile World Congress. En arrivant dans la capitale catalane, ces milliers de visiteurs auront une surprise. Sur leur smartphone, l'appli Uber est désactivé. Pour se déplacer ils auront le choix entre les taxis et les transports en commun. 

Ce n'est pas un bug. La géant américain Uber, accusée de concurrence déloyale par les chauffeurs de taxis, annonce la suspension de son appli suite au vote d'une réglementation régionale restreignant cette activité.

“Cela fait maintenant un an que nous sommes revenus à Barcelone avec un engagement clair: faire les choses bien, et depuis, plus d’un demi-million de personnes nous ont choisi pour se déplacer dans la ville, des milliers de conducteurs ont trouvé en Uber une manière de gagner leur vie”, déclare Uber dans un communiqué qui justifie ce recul par les "les restrictions pour les VTC imposées par le gouvernement de Catalogne".

Parmi les mesures imposés aux VTC, une attente obligatoire de 15 minutes.

"Ca n’existe nulle part en Europe et cette contrainte est totalement incompatible avec l’immédiateté des services à la demande", indique Uber dans son communiqué.

En Espagne, le bras de fer entre taxis et VTCistes durent depuis plusieurs années et s'est durci en 2018. L'été dernier, en pleine période de vacances, les chauffeurs de taxis ont lancé un mouvement de grève qui s'est propagé dans d'autres grands villes espagnoles. Ils protestaient contre le déploiement des chauffeurs Uber et Cabify. À Barcelone, des centaines de taxis noir et jaune ont occupé jour et nuit la Gran Via. Ce mouvement s'est arrêté avec l'engagement de Madrid de laisser les gouvernements régionaux réguler le secteur.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco