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Manifestation des "petites mains" d'un palace parisien contre la sous-traitance

Parmi les manifestants, les employés assurant le ménage en sous-traitance dans l'hôtel de luxe réclament leur embauche. Les salariés de l'établissement demandent quant à eux une revalorisation de salaire de 3 euros de l'heure.

Une centaine de personnes, majoritairement des salariés et sous-traitants de l'hôtel de luxe parisien Park Hyatt Vendôme, ont défilé ce mardi dans le centre de la capitale pour demander des hausses de salaires ou leur embauche par le palace.

Le cortège s'est ébranlé devant le café Étienne Marcel (Ier arrondissement), dont neuf salariés sont aussi en grève sur la question des horaires de travail et ont pris part à la manifestation. "Sous-traitance, maltraitance", "Park Hyatt, augmente les salaires" ont clamé, au 36e jour de leur mouvement social, la soixantaine de grévistes du palace de la rue de la Paix (IIe arrondissement), près de la place Vendôme.

Parmi eux, les employés du groupe de propreté STN, qui assure le ménage en sous-traitance, réclament leur embauche par Hyatt. Les salariés directs du palace en grève, qui officient à l'accueil ou en cuisine, demandent pour leur part une revalorisation de salaires jusqu'à "3 euros de l'heure".

Pas d'avancée

Une réunion entre direction et grévistes a tourné court lundi, les deux camps restant sur leur position, selon une source syndicale. Sous-traiter l'entretien des chambres comme "le fait le Park Hyatt Vendôme depuis son ouverture en 2002 fait partie du modèle économique des hôtels de la chaîne Hyatt dans le monde entier" et ne peut être modifié par l'établissement, avait affirmé début octobre Claudio Ceccherelli, directeur général du palace.

"C'est une bataille sur le principe même de la sous-traitance, d'où la durée du conflit", a expliqué mardi Karl Ghazi, de l'union départementale CGT-Paris, qui décrit un "mouvement de fond" touchant l'ensemble de l'hôtellerie et de la restauration. 

9 salariés en grève au café Étienne Marcel 

Au café Étienne Marcel, neuf salariés en CDI sont en grève depuis le 22 octobre. Ils dénoncent le recul d'une demi-heure - soit après minuit - de la fin de service pour trois d'entre eux, les privant de transports en commun pour rentrer, mais aussi des conditions de travail "dégradées" depuis le rachat de l'établissement par le groupe Bourdoncle il y a six mois.

"Avant le rachat, on était en roue libre. Depuis, l'activité a repris et ça a bousculé les habitudes", a répliqué Abdeslam Slimani, ancien serveur désormais responsable de jour du café.

Les grévistes de Park Hyatt ont prévu une manifestation mercredi devant le siège de STN à Roissy, avant de se rendre devant l'hôtel Park Hyatt situé à proximité de la plateforme aéroportuaire.

P.L avec AFP