Dernière journée de travail pour les salariés d'Autolib'
Un mois après la fin du service d’autopartage à Paris, les 256 salariés d’Autolib’ ont vécu ce jeudi leur dernière journée de travail. Après avoir retiré les 4000 Bluecar stationnées dans la capitale et en banlieue et désactivé les dernières bornes de recharge, tous sont désormais contraint d’abandonner leur poste. "La dernière station a été débranchée mardi, dans le 17e arrondissement", raconte un salarié au Parisien.
Pour rappel, le Syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole (SAVM) a décidé de résilier le contrat Autolib' qui le liait à Bolloré sur fond de désaccord quant au déficit du service. Le SAVM, dont la mairie de Paris est majoritaire, a refusé de s'acquitter des 233 millions d'euros réclamés par le propriétaire Bolloré, jugeant la somme extravagante.
Plan de sauvegarde de l'emploi
Les employés sont tout de même parvenus à conclure un plan de sauvegarde de l’emploi avec la direction. Les syndicats ont notamment obtenu le report de licenciement de deux mois, soit une notification de licenciement qui arrivera début novembre au lieu de fin août.
Le PSE comprend également la mise en place de départs anticipés, des aides à la mobilité, un congé de reclassement de huit à onze mois, des aides à la création d'entreprise ou à la formation, ainsi que la recherche de reclassement interne et externe.
Certains des salariés licenciés ont déjà reçu des offres de reclassement et "passent des entretiens", rapporte un employé au Parisien. "Mais on est amers et en colère que cela se termine aussi brutalement. On va être 200 à chercher du travail", ajoute-t-il. Le quotidien précise que Marie Bolloré, dirigeante d’Autolib’ est venue adresser ses derniers remerciements à ceux qui ont permis au service de fonctionner pendant sept ans. Renault dès septembre et PSA en fin d'année devraient notamment entrer sur le marché.