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Transports

Clap de fin pour Autolib' le 31 juillet

Le service d'autopartage francilien prendra fin le 31 juillet, mais le nombre de stations va progressivement diminuer dès la semaine prochaine.

Autolib' va finalement jouer (un peu) les prolongations. Alors que Bolloré avait annoncé que le service d'autopartage pourrait être débranché dès ce lundi, les abonnés vont pouvoir en profiter encore quelques semaines.

Dans un message envoyé à ses abonnés, Bolloré annonce que le service prendra fin le 31 juillet. Les abonnés doivent cependant s'attendre à une baisse progressive du service dès la semaine prochaine.

Baisse du nombre de stations dès le 2 juillet

"Jusqu'au 1er juillet, le service Autolib' fonctionnera comme d'habitude, puis dès le 2 juillet, le nombre de stations et de véhicules disponibles diminuera progressivement", précise l'opérateur. 

Les stations fermées seront alors indiquées comme indisponibles sur l'application et sur le site d'Autolib'. Par ailleurs, les abonnés Premium (abonnement à l'année) verront leur mensualité de juillet offerte. Les mensualités offertes ne seront pas facturées. 

Ce délai devrait permettre de gérer la fin du service par rapport aux employés, aux abonnés et au sujet de la question des transferts d'actifs, notamment le devenir des bornes, et pour la récupération de 4.000 voitures, selon Autolib'.

"L'intérêt des abonnés et des salariés"

Le Syndicat Autolib' Vélib' Métropole (SAVM) a confirmé à l'AFP que le service s'arrêterait progressivement "comme les élus le souhaitaient dans l'intérêt des abonnés et des salariés", en rappelant que "l'injonction du groupe Bolloré" lui demandant de payer la facture du déficit par courrier le 25 mai avait entraîné la résiliation du contrat.

Le groupe "s'est également engagé, comme il en a la responsabilité, à travailler au reclassement des 254 salariés", ajoute le syndicat d'élus.

Jeudi dernier, le SAVM a décidé de résilier le contrat Autolib' qui le liait à Bolloré sur fond de désaccord quant au du déficit du service. Le SAVM, dont la mairie de Paris est majoritaire, refuse de s'acquitter des 233 millions d'euros réclamés par Bolloré, jugeant la somme extravagante. 

Lancé en 2011, Autolib' rassemblait près de 150.000 abonnés. Le service a notamment souffert de l'arrivée de concurrents indirects comme les VTC et plus récemment des scooters en libre-service. Dans les mois qui viennent, la mairie de Paris table sur l'arrivée de nouveaux acteurs de l'autopartage. Des constructeurs comme PSA pourraient déployer prochainement jusqu'à 1.500 véhicules électriques dans la capitale. 

C. B. et H.M. avec AFP