BFM Business
Entreprises

Séisme en Turquie: l'entreprise Lactalis touchée, 2 salariés portés disparus

Un des six sites exploités par le géant du lait en Turquie a été touché par le séisme qui a frappé le pays et la Syrie.

En cette mi-journée, deux salariés de Lactalis en Turquie et leurs familles étaient toujours portés disparus suite au séisme de magnitude 7,8 qui a frappé le pays et la Syrie voisine ce lundi.

"La situation là-bas est extrêmement difficile", a témoigné Christophe Piednoël, directeur de la communication du groupe, sur BFM Business ce mardi.

L'usine concernée se situe à une heure de route de Gaziantep. 150 collaborateurs y travaillent pour Lactalis, qui est devenu le leader du lait en Turquie, après avoir racheté le premier groupe local, AK Gida, au printemps 2015. Lactalis exploite au total six usines dans le pays.

"Ce qui nous préoccupe, là, c'est de venir en aide à nos équipes", a déclaré Christophe Piednoël, qui a expliqué que dès ce lundi soir, le groupe avait envoyé un premier camion d'aide alimentaire. Deux autres camions, avec des couvertures et des tentes, doivent rejoindre le site. "L'usine a souffert mais elle est debout", selon le porte-parole de Lactalis.

L'objectif, c'est de mettre à l'abri dans un local aménagé dans le bâtiment les salariés et leurs familles dont les domiciles ont été détruits. Le groupe a aussi organisé une collecte de sang auprès de ses collaborateurs pour pouvoir "parer aux urgences médicales".

Gestion de crise à deux niveaux

Dans ce type de situation, a expliqué Christophe Piednoël, "la gestion de crise se fait à deux niveaux: au niveau local, les dirigeants locaux se sont rendus sur les lieux dans le cadre défini par les autorités turques. Le siège en France se mobilise aussi et les experts industriels se préparent à se rendre sur place, dès que ce sera possible, pour voir l'état de l'usine et voir quand pourra être redemarrée la production alimentaire".

"L'autre enjeu", a précisé le porte-parole de Lactalis, "est de pouvoir collecter le lait" que continuent de produire les vaches des éleveurs turcs. Le groupe voit comment il peut "s'organiser pour ne pas perdre de matière et continuer de produire de l'alimentation localement".

Pauline Tattevin