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La grande distribution présente ses idées pour lutter contre les géants du e-commerce

Invité de BFM Business, Jacques Creyssel, président de la fédération du commerce et de la distribution, détaille ses propositions qui sont présentées ce lundi à Bruno Le Maire.

Le commerce physique vit une transformation sans précédent alimentée par la montée en puissance des acteurs de la vente en ligne, le contexte sanitaire ou encore le télétravail et les changements d'habitude des consommateurs. Le secteur s'est ainsi interrogé sur son avenir lors des Assises du commerce qui viennent d'avoir lieu.

Invité ce lundi de BFM Business, Jacques Creyssel, président de la fédération du commerce et de la distribution, détaille ses propositions qui sont présentées ce lundi au ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Le responsable rappelle d'abord "le risque systémique qui menace le commerce" dû à cette profonde transformation. "On ne peut s'en sortir qu'avec un effort gigantesque d'investissement".

"Il faut acter le décès" de la taxe sur les surfaces commerciales

Et d'expliquer: "l'investissement du commerce en France c'est 2% du chiffre d'affaires, c'est la moitié de l'investissement des entreprises françaises, et à côté Amazon est quasiment à 10%. C'est 51 milliards de dollars au niveau mondial cette année".

Une situation due "à des marges très faibles dans le secteur. Le secteur a de ce fait là peu investi globalement depuis pas mal d'années: il faut revoir la donne. Le message que l'on veut faire passer, c'est que l'Etat nous aide dans le cadre d'un plan Commerce 2030 pour faire en sorte d'aller vers ce doublement minimum des investissements", souligne Jacques Creyssel.

"On a une chance de s'en sortir, il ne faut pas être négatif", ajoute-t-il. "Nous avons des leader mondiaux. On a une vraie capacité à développer un modèle omnicanal mais il faut aller plus loin et pour ça il faut investir".

L'investissement est primordial mais la réduction de la fiscalité l'est également, estime Jacques Creyssel. "On va faire des propositions, il y a un sujet majeur avec cette taxe qui n'existe dans aucun pays au monde, la taxe sur les surfaces commerciales, c'est un milliard d'euros. Il n'y a aucune justification, il faut acter son décès immédiat".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business