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La CGT s'apprête à porter plainte contre le groupe Orpea

Selon nos informations, la CGT déposera ce jeudi une plainte contre le groupe Orpea, après la parution d'une enquête sur les pratiques au sein des maisons de retraite du groupe.

Le scandale Orpea se poursuit. Selon nos informations, la CGT s'apprête à déposer une plainte ce jeudi contre le groupe privé, leader mondial des maisons de retraite, après la parution d'une enquête accablante sur les pratiques au sein des établissements que gère Orpea.

Dans un livre-enquête, Les Fossoyeurs, le journaliste indépendant Victor Castanet, décrit un système où les soins d'hygiène, la prise en charge médicale, voire les repas des résidents sont "rationnés" pour améliorer la rentabilité d'Orpea, alors que les séjours sont facturés au prix fort.

Dans un communiqué diffusé mercredi, la CGT, FO et CFDT précisent qu'ils "connaissaient ces faits, mais étaient dans l'incapacité d'en amener les preuves". Les trois organisations syndicales ont décidé de se rencontrer pour évoquer les procédures juridiques qui pourraient être engagées. Selon nos informations, un dépôt de plainte est donc prévu.

Un "système Orpea"

Mardi, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a fustigé un "système Orpea" axé sur le "profit maximum", estimant que la recherche de rentabilité dans le secteur des maisons de retraite est "incompatible avec le fait de bien s'occuper des résidents mais aussi de bien traiter ses salariés".

"J'ai le sentiment que le gouvernement voudrait essayer de nous faire croire qu'Orpea est une exception, et que partout ailleurs, ça se passe bien. La réalité, c'est que du fait que ces groupes sont à but très lucratif, c'est incompatible avec le fait de bien s'occuper des résidents, mais aussi de bien traiter ses salariés", avait-il déclaré lors d'une conférence de presse au siège de la CGT.

Le gouvernement a annoncé mardi lancer une "double enquête" sur le groupe Orpea, confiée aux inspections générales des affaires sociales (IGAS) et des finances (IGF). Le président Emmanuel Macron a jugé ces révélations "bouleversantes", selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

Fabrice Pierrot et Pauline Dumonteil avec AFP