L'Etat envisage de supprimer le plafond à 450.000 euros pour le salaire du prochain patron d'EDF
Jean-Bernard Lévy va céder son siège de directeur général d'EDF. Après l'annonce de la montée de l'Etat à 100% du capital de l'énergéticien français, un cabinet de recrutement a été mandaté pour lui trouver un remplaçant qui devra prendre ses fonctions dès semptembre.
"Il faut que ce soit quelqu'un qui maîtrise les grands programmes industriels, mais également qui ait le sens du compromis", affirmait début juillet le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
Mas selon les informations des Echos, le gouvernement aurait déjà essuyé plusieurs refus. Pour rendre le poste plus attractif, il envisagerait de faire sauter le plafond de la rémunération du PDG d'EDF, fixé à 450.000 euros par an.
Un texte de 2012
Ce plafond n'est pas propre à l'énergéticien. Il a été introduit par décret en 2012, après l'élection de François Hollande, pour limiter la rémunération brute annuelle des patrons des entreprises publiques.
"L'idée consisterait à faire sauter le plafond de la rémunération du patron d'EDF fixé à 450.000 euros par an comme dans toutes les autres entreprises publiques", a déclaré aux Echos une source au fait du sujet.
"Il faudrait soit remonter ce plafond, soit abroger ce décret", a précisé cette même source.
Parmi les chantiers confiés au nouveau directeur d'EDF: gérer la situation financière de l'entreprise, qui a subi une perte historique de 5,3 milliards d'euros au premier semestre de l'année, et mener à bien la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires.
Le gouvernement a annoncé la semaine dernière sa volonté de retirer EDF de la bourse, après avoir racheté les 15,9% du capital de l'entreprise qui lui manquent. L'offre publique d'achat valorisera les actions à 12 euros l'unité, pour un coût total de 9,7 milliards d'euros pour les finances publiques.