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"Welcome to the Moon": une sonde américaine s'est posée sur la Lune, une première depuis 1972

L'entreprise texane Intuitive Machines est devenue ce jeudi 22 février la première société privée à réussir à se poser sur la Lune.

Alunissage réussi. Ce jeudi 22 février, la sonde de Intuitive Machines s'est posée sur la Lune, le premier atterrissage d'une sonde américaine sur la Lune depuis la fin du mythique programme Apollo, en 1972. L'entreprise texane devient donc la première société privée à réussir à se poser sur la Lune.

"Welcome to the moon" ("Bienvenue sur la Lune"), a lancé Steve Altemus, le fondateur de l'entreprise, une fois le contact rétabli avec la sonde, quelques minutes après l'alunissage à 17h23 heure de Houston, au Texas, où se trouve la salle de contrôle de l'entreprise.

"Nous pouvons confirmer sans aucun doute que notre équipement est sur la surface de la Lune, et que nous transmettons" un signal, a déclaré Tim Crain, responsable chez Intuitive Machines, durant le direct vidéo de l'entreprise. Cette dernière a ensuite confirmé sur X que l'alunisseur avait bien atterri "debout" et commencé à "envoyer des données".

La Nasa associée

L'alunisseur Nova-C, qui transporte notamment des expériences scientifiques de la Nasa, a décollé la semaine dernière de Floride.

L'Inde et le Japon sont récemment parvenus à se poser sur la surface lunaire grâce à leurs agences spatiales nationales, devenant les quatrième et cinquième pays à réussir la manœuvre, après l'Union soviétique, les États-Unis et la Chine.

Mais les Américains, qui cherchent à renvoyer des astronautes sur la Lune à partir de 2026, ne l'ont pas fait depuis plus de 50 ans. Et aucune des entreprises privées ayant tenté l'exploit - israélienne, japonaise ou américaine - n'a encore réussi.

L'endroit visé par Intuitive Machines se trouve à environ 300 kilomètres du pôle sud de la Lune. Les missions du programme Apollo atterrissaient, elles, plus près de l'équateur.

Le pôle sud lunaire intéresse les différentes nations engagées dans cette course, car il s'y trouve de l'eau sous forme de glace, qui pourrait être exploitée. Le cratère qui doit faire office de piste d'atterrissage est nommé Malapert A, du nom d'un astronome du 17e siècle.

Pourquoi veut-on retourner sur la Lune ?
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L'alunisseur d'un peu plus de quatre mètres de haut emporte six cargaisons privées, et six instruments scientifiques de la Nasa. Parmi les chargements commerciaux: des sculptures de l'artiste contemporain Jeff Koons représentant les phases de la Lune.

Mais aussi un système de caméras développé par l'université d'aéronautique Embry-Riddle, qui sera éjecté à 30 mètres au-dessus de la surface lunaire, pour capturer de l'extérieur le moment de l'atterrissage. Le matériel embarqué de la Nasa se concentre lui sur de premières observations de cette région encore peu explorée.

Des caméras placées sous l'alunisseur analyseront la quantité de poussière projetée lors de la descente, afin de la comparer aux alunissages d'Apollo. Un autre instrument étudiera le plasma lunaire (couche de gaz chargé en électricité), et mesurera les ondes radio en provenance du Soleil et d'autres planètes.

T.P. avec AFP