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Stellantis renonce à la réorganisation d'Opel en Allemagne sous pression des syndicats

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. - Stellantis

Le groupe né de la fusion entre PSA et FCA renonce à une réorganisation qui préoccupait les syndicats en Allemagne. Fermée depuis septembre, l'usine Opel d'Eisenach doit rouvrir début janvier et reprendre la production du SUV Grandland.

Le syndicat allemand de la métallurgie IG Metall et le groupe Stellantis ont annoncé mercredi un accord dans le conflit autour d'une possible réorganisation d'Opel en Allemagne, qui avait aussi irrité certains responsables politiques.

"Transfert évité" des deux usines Opel

"Le transfert prévu du site d'Eisenach et de l'usine historique d'Opel à Rüsselsheim vers le groupe Stellantis est évité", indique IG Metall dans un communiqué.

Stellantis, groupe né de la fusion de PSA (Peugeot, Citroën, Opel) avec FCA (Fiat, Chrysler), avait dit début octobre qu'il étudiait l'option de rendre juridiquement indépendantes ces deux usines allemandes Opel "pour renforcer la coopération et la flexibilité dans le réseau de production".

Une fois indépendantes, les usines auraient été rattachées non plus à l'entreprise allemande Opel mais directement à une entité de Stellantis.

Mais le projet a déclenché de vives critiques du comité d'entreprise et même de responsables politiques régionaux, les syndicats accusant le constructeur de vouloir, avec ce "démantèlement", "fuir" la cogestion avec les salariés, un pilier du modèle économique allemand.

Désormais, "la cogestion reste garantie", indique IG Metall, évoquant une "grande réussite".

Réouverture d'Eisenach début janvier

Fermée depuis fin septembre en raison de la pénurie de semi-conducteurs, l'usine d'Eisenach va rouvrir dans le courant de "la première semaine de janvier" et reprendre la production d'un SUV, le Grandland, dont la production avait été délocalisée temporairement à Sochaux.

Le site d'Eisenach deviendra certes sa propre entité juridique, mais restera une branche d'Opel. L'usine de Rüsselsheim gardera sa place au sein du constructeur allemand, a précisé un porte-parole.

"Les conditions de travail pour l'ensemble des employés restent inchangées et les conventions collectives restent en vigueur", a précisé le groupe.

"Le démantèlement d'Opel a pu être évité et les emplois sont assurés", s'est félicité Jörg Köhlinger, responsable régional chez IG Metall.

Stellantis emploie quelque 1300 personnes à Eisenach, tandis que Rüsselsheim compte 2100 salariés.

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet avec AFP Journaliste BFM Auto