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Les minerais stratégiques, l'autre richesse de la Russie

Le cours de l'aluminium proche de son record historique

Le cours de l'aluminium proche de son record historique - AFP

Fort d'un territoire immense et riche en matière première, Moscou contrôle aussi une partie des ressources minières indispensables aux industries du futur.

Garder la main sur l'ancien monde et préparer le nouveau monde: grâce à ses ressources, la Russie détient un rôle clé dans l'avenir de l'énergie.

Si le pays exporte principalement des énergies fossiles (pétrole et gaz), il possède aussi sur son territoire de nombreux minerais stratégiques indispensables pour assurer la transition énergétique vers le renouvelable.

Moscou est, par exemple, devenu un acteur incontournable du palladium avec près de la moitié de la production mondiale (43% en 2021). On retrouve actuellement ce métal principalement comme catalyseur dans les systèmes d’échappement de véhicules. Mais on en trouve aussi dans les composants électroniques - dont la demande ne fait qu'augmenter – ou dans les piles à combustible pour les véhicules à hydrogène.

Le pétrole du futur

Dans une moindre mesure, la Russie affiche aussi 12% de la production mondiale de platine -indispensable aux piles à combustible -, 4,5 % de la production mondiale de cobalt – présent dans les batteries ou les éoliennes – ou encore 2,2% de la production mondiale de tungstène – très présent dans l'électronique.

La Russie est aussi le deuxième producteur d'aluminium, même si la Chine détient un quasi-monopole sur ce métal. En Sibérie, les ressources en cuivre offrent d'excellentes perspectives avec des dizaines de millions de tonnes anticipées.

Autant de métaux stratégiques qui manquent cruellement en Europe et qui deviendront le pétrole de la prochaine décennie.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business