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La région Île-de-France va proposer 10.000 vélos électriques à la location en septembre

Après le Royaume Uni et l'Allemagne, la France a décidé d'interdire à son tour les Boeing 737 MAX dans son espace aérien.

La région Île-de-France va proposer à partir de septembre la location pour une durée de six mois de 10.000 vélos à assistance électrique, pour un tarif de 40 euros par mois, a annoncé mercredi sa présidente Valérie Pécresse (LR).

Il s'agit du "plus grand marché mondial de location longue durée de vélo électrique", a expliqué Mme Pécresse, lors d'un "bilan d'étape" de son Plan vélo lancé en mai 2017 pour "développer la pratique du vélo au quotidien".

Cette offre, baptisée Véligo est développée avec Île-de-France Mobilités (ex-syndicat des transports d'Île-de-France, Stif), La Poste, Transdev, et les sociétés Velogik et Cyclez, chargées de l'entretien et de la maintenance. 

Ces vélos pourront se louer dans 200 points de commercialisation, dont des gares et des bureaux de poste.

"C'est le vélo électrique des postiers, amélioré", avec des batteries à recharger "à la maison", a expliqué Mme Pécresse, qui veut "faire découvrir le vélo électrique aux Franciliens", dans une région "où ça monte et ça descend". 

Ce système de location, alternative à l'achat encore très coûteux, sera "le "Vélib de ceux qui n'en ont pas, le Vélib de la banlieue", a-t-elle promis. 

Son Plan vélo a pour ambition de tripler le volume des déplacements à vélo d'ici 2021, pour atteindre 2 millions de trajets quotidiens. Actuellement, "seulement 2% des trajets quotidiens des Franciliens se font à vélo", a-t-elle déploré, alors que deux-tiers des déplacements en Île-de-France "ont une portée inférieure à trois kilomètres".

Fustigeant le Plan vélo de l'État de 350 millions d'euros sur sept ans, Mme Pécresse estime que la région est "le meilleur échelon" pour "assurer la cohérence territoriale".

La région veut développer les itinéraires "centrés sur le quotidien, sur les trajets domicile-travail", desservant gares, lycées et zones d'activités et de bureaux, a expliqué Mme Pécresse, ainsi que les "services aux utilisateurs de vélos (réparation, stationnement, vélo-école, etc.)".

Entre 2016 et mars 2019, 64 millions d'euros ont été investis pour le vélo, selon Mme Pécresse. Il s'agit notamment du financement des pistes cyclables ou "partagées" (591 km), et de places de parking vélo (17.000 places financées, dont 10.000 pour le Véligo d'ici fin 2019).

Dans un communiqué, le groupe d'opposition écologiste et socialiste AES dénonce "le déficit d'investissements sur la politique vélo accumulé depuis le changement de majorité régionale" en 2015, dont "25 millions d'euros" pour le soutien aux équipements cyclables.

Malgré les réactions du gouvernement français,ont indiqué mardi syndicats et élus reçus en délégation au siège du groupe allemand.

"Les Allemands sont droits dans leurs bottes, ils nous félicitent pour notre implication mais maintiennent leur refus de vendre à des repreneurs", a déclaré à l'AFP Loïc Touzé, délégué FO de l'usine de Cagny.

Environ 250 manifestants dont 170 planteurs français se sont rendus par bus mardi matin à Mannheim, à l'ouest de l'Allemagne, au siège de Südzucker, où ils ont été accueillis avec "un café et une soupe de bienvenue".

 "C'est la politique de la terre brûlée, ils nous ont achetés il y a 15 ans, ils ont tout pompé et maintenant ils veulent fermer et nous empêcher de continuer à travailler ou à produire", fustige le syndicaliste. 

L'industriel Saint-Louis Sucre, filiale depuis 2001 de Südzucker, a annoncé le 14 février la fermeture de deux de ses quatre sucreries en France en 2020 ainsi qu'une vaste réorganisation pour faire face à une baisse des cours du sucre, ce qui se traduirait par 130 suppressions d'emplois. 

Les sites de Cagny (Calvados), Eppeville (Somme) et Marseille sont visés. Selon les syndicats, en maintenant symboliquement une poignée d'employés sur ces sites, le groupe allemand empêche le déclenchement d'un processus de recherche de repreneurs. 

"Le problème est que personne n'est convaincu de la justification économique de leur projet de fermeture; nous comptons maintenant sur le gouvernement pour réussir à faire tordre le bras aux Allemands", ajoute la députée socialiste du Calvados Laurence Dumont.

Le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, avait jugé la semaine dernière "inacceptable" la décision "unilatérale" de l'industriel allemand Südzucker de fermer ces deux sucreries en France.

Sollicité par l'AFP, le groupe n'a pas voulu de donner de détail sur la teneur des discussions tenues mardi. Ses dirigeants sont attendus mercredi matin au ministère français de l'Agriculture, pour une réunion de crise en présence de représentants des ministères de l'Économie et du Travail. 

Pascal Samama avec AFP