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L'État grimpe au capital de l'équipementier automobile Valeo

La montée au capital de Valeo "s'inscrit dans la volonté de Bpifrance d'investir dans des sociétés françaises présentant un fort potentiel de croissance", a indiqué la banque publique d'investissement.

La montée au capital de Valeo "s'inscrit dans la volonté de Bpifrance d'investir dans des sociétés françaises présentant un fort potentiel de croissance", a indiqué la banque publique d'investissement. - Alain Jocard-AFP

La Caisse des dépôts, bras financier de l'État français, a franchi le seuil de 5% du capital de Valeo, via sa filiale Bpifrance. Elle détient à présent 5,12% du capital et 6,24% des droits de vote de l'équipementier automobile français dont l'action a été chahutée en 2018.

L'État est monté au capital de l'équipementier automobile Valeo, chahuté en Bourse l'an dernier. Il en devient aussi l'un de ses principaux actionnaires. La Caisse des dépôts, bras financier de l'Etat français, a franchi le seuil de 5% du capital de Valeo, à la suite de l'acquisition d'actions sur le marché par sa filiale Bpifrance, selon un avis de l'Autorité des marchés financiers (AMF).

Elle détient à présent 5,12% du capital et 6,24% des droits de vote, ce qui en fait le troisième actionnaire du groupe derrière le fonds américain Harris Associates (5,99%) et le fonds souverain norvégien Norges Bank (5,14%). La Caisse des dépôts, présente au capital de Valeo depuis plus de 15 ans, détenait précédemment 2,14% de son capital et 3,32% des droits de vote.

Bpifrance s'était désengagée de Valeo en 2016

Pour sa part, Bpifrance avait déjà été actionnaire de Valeo. Entrée au capital du groupe au coeur de la crise de 2009, la banque publique s'en était totalement désengagé début 2016. Sa retour au capital "s'inscrit dans la volonté de Bpifrance d'investir dans des sociétés françaises présentant un fort potentiel de croissance", a indiqué la banque publique d'investissement.

Chahutée, l'action Valeo a perdu plus de la moitié de sa valeur en 2018, affectée par différentes mauvaises nouvelles pour le groupe. Depuis le 1er janvier 2019, le titre a pris un peu plus de 2%. Il s'affiche néanmoins en recul de plus de 60% par rapport à son point haut, atteint début mai 2017.

Frédéric Bergé avec AFP