BFM Business
Industries

Derrière la production, le défi du recyclage des batteries électriques

Mecaware, une entreprise lyonnaise, utilise un procédé permet de recycler à l’infini les batteries électriques utilisées que l'on retrouve sur les voitures électriques ou dans les téléphones.

C'est du jamais vu pour une start-up. Verkor, jeune pousse grenobloise fondée il y a seulement 3 ans, a réuni jeudi quelque 2 milliards d'euros de financements, dont une levée de fonds de 850 millions d'euros. Une somme colossale qui va permettre à cette entreprise spécialiste des batteries électriques d'ouvrir sa première usine, une "gigafactory" à Dunkerque.

Le projet va générer 1200 emplois directs lors de l'ouverture du site en 2025. Mais on parle en plus de 3000 emplois indirects. Il faut dire que c'est tout un écosystème qui émerge autour des batteries électriques pour l'automobile.

Empreinte environnementale divisée par deux

Julien Leclaire, professeur d’université à Lyon 1 et fondateur de Mecaware, a ainsi développé un procédé révolutionnaire. Il permet de recycler à l’infini les batteries électriques utilisées que l'on retrouve sur les voitures électriques ou dans les téléphones, à partir de fumées industrielles.

"On sépare les métaux de ces fameuses batteries, on capte du CO2, on le séquestre et là on récupère les différents métaux qui sont raffinés et ce sont ces métaux qui vont permettre de fabriquer les nouvelles batteries", explique Julien Leclaire.

Le tout pour un coût raisonnable et une empreinte environnementale deux fois moins importante qu'avec les procédés actuels de recyclage des batteries ion lithium.

"On y arrivait mais au prix d'une empreinte environnementale importante avec beaucoup d'effluents beaucoup d'énergie consommée, beaucoup d'impact sur l'environnement. Ce qui est paradoxal quand on veut faire du recyclage."

De quoi sécuriser l’approvisionnement des matériaux stratégiques utilisés et contribuer à la transition écologique en favorisant les véhicules électriques. L'unité de recyclage de Mecaware doit se lancer à Dunkerque dès 2026.

Olivier Jouglard et Alexandra Paget