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Fusion de Renault avec Fiat-Chrysler: la CGT veut que l'État conserve une minorité de blocage

La CGT est le deuxième syndicat chez Renault.

La CGT est le deuxième syndicat chez Renault. - Philippe Huguen - AFP

Le second syndicat du constructeur français redoute que les salariés payent, par des suppression d'emplois, une fusion avec l'italo-américain.

La CGT a exigé lundi que l'Etat conserve "une minorité de blocage permettant de faire prévaloir les intérêts français" en cas de fusion entre Renault et Fiat-Chrysler, qui pourrait donner naissance à un nouveau géant mondial du secteur automobile.

"Si une telle fusion (...) devait se réaliser, ce sont encore les salariés (Renault et Fiat) qui paieraient de nouvelles suppressions d'emplois", redoute le 2e syndicat de Renault dans un communiqué. "Pour la CGT, et dans toutes les hypothèses, le gouvernement doit conserver une minorité de blocage permettant de faire prévaloir les intérêts français", souligne l'organisation syndicale.

Le gouvernement "favorable"

Ce lundi, Fiat-Chrysler a proposé à Renault un projet de fusion. Il consisterait à créer un nouveau groupe commun, dont le capital serait réparti à parts égales entre les deux constructeurs. Renault tient ce matin un conseil d'administration et doit se prononcer sur le projet.

Invité de BFMTV-RMC ce lundi, la secrétaire d'État Sibeth Ndiaye a fait savoir que le gouvernement est "favorable" à une fusion entre les deux entreprises, mais qu'il attend de "voir les conditions" du contrat qui les liera. Au 31 décembre dernier, l'État détenait 15,01% de Renault.

Avec AFP