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British Steel: le repreneur "prêt à rencontrer les salariés" 

British Steel

British Steel - Lindsey Parnaby / AFP

Alors que British Steel a été placé en liquidation judiciaire ce mercredi, le président des Hauts-de-Seine Xavier Bertrand a indiqué que le repreneur était prêt à rencontrer les salariés la semaine prochaine. Les représentants du personnel seront, eux, à Bercy jeudi et rencontreront l'actionnaire principal vendredi.

Le repreneur de l'aciérie ex-Ascoval de Saint-Saulve (Nord) - la maison mère de British Steel - est "prêt à participer" aux réunions de travail pour "apporter des réponses" aux salariés rapidement, a assuré ce mercredi Xavier Bertrand. 

Alors que le gouvernement tentait ce mercredi de rassurer les salariés de l'aciérie, en colère et inquiets après l'annonce par le gouvernement britannique de la liquidation de British Steel, le président des Hauts-de-France s'est entretenu par téléphone avec des représentants d'Olympus Steel, maison mère du sidérurgiste britannique et repreneur du site français, et a rencontré à Saint-Saulve les délégués du personnel.

"Le repreneur, il est prêt à venir à Saint-Saulve à la rencontre des salariés la semaine prochaine et il est prêt aussi à participer à une réunion de travail avec les représentants du personnel, les élus, le ministère, avant le week-end, de façon à ce que l'information soit rapidement passée aux salariés" qui "ont besoin aujourd'hui d'y voir clair", a déclaré Xavier Bertrand ce mercredi soir sur RTL.

Les salariés sont "à bout"

Épuisés par quatre années de rebondissements incessants, et trois mois après le retrait d'une offre du groupe Altifort faute de financements, "les ouvriers d'Ascoval, ils sont à bout, ils en ont marre (...) et si on n'est pas capables de dire 'voilà le projet, voilà les moyens financiers qu'on met sur la table, à quel moment l'argent sera sur les comptes pour réaliser les investissements' (...) ils ne feront plus confiance", a estimé Xavier Bertrand.

"Il y a deux usines, une aux Pays-Bas, une en France a Hayange (Lorraine) qui doivent commander à partir de janvier prochain 270.000 tonnes à l'usine d'Ascoval. Si juridiquement la (liquidation) ne change rien, est-ce qu'économiquement il peut y avoir un effet de dominos et est-ce que ces volumes-là (...) seront toujours garantis ? C'est au repreneur de nous le dire", a-t-il détaillé. "J'ai demandé au ministre qu'avant la fin de la semaine (...) on puisse leur apporter les réponses", a ajouté l'élu.

Les représentants du personnel à Bercy jeudi

Le repreneur "me dit qu'il est capable d'apporter des garanties", et "si je ne faisais pas confiance, je n'aurais pas fait voter au conseil régional" un prêt de 12 millions d'euros, mais "ce n'est pas moi qu'il faut convaincre (...) c'est les salariés", car "si on n'a pas leur confiance, on n'y arrivera pas", a-t-il jugé.

Les représentants du personnel seront "reçus demain" par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire et "vendredi par l'actionnaire principal qui est Greybull", a assuré de son côté le délégué CGT Nacim Bardi sur BFMTV. "Pour l'instant, le plus important est de rencontrer notre actionnaire principal Greybull", a jugé le syndicaliste.

Paul Louis avec AFP