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AstraZeneca s'explique sur les retards de livraison

Olivier Nataf, président d'AstraZeneca France, a reconnu que "les rendements n'ont pas été au rendez-vous" pour son vaccin contre le Covid-19, expliquant que le laboratoire était passé "très rapidement d'une échelle clinique à une échelle industrielle".

En quelques mois, AstraZeneca a vu sa cote de popularité dégringoler. Le vaccin est boudé par les Européens à cause de ses effets secondaires et l'Union européenne n'a pour l'instant pas renouvelé son contrat avec le laboratoire pour la fourniture de vaccins contre le Covid-19. En cause, des livraisons non honorées et des retards à répétition.

Olivier Nataf, le président d'AstraZeneca France, s'en est expliqué ce mardi sur Europe 1. Il explique que son laboratoire est passé "très rapidement d'une échelle clinique à une échelle industrielle". "Les rendements n'ont pas été au rendez-vous", reconnaît Olivier Nataf.

Aucun bénéfice réalisé sur le vaccin

Il l'affirme, AstraZeneca n'a pas menti sur ses capacités de production pour des idées commerciales. "C'est un vaccin que nous fabriquons à prix coûtant, ce qui signifie que nous ne réalisons aucun bénéfice. AstraZeneca ne fait pas d'argent sur ce vaccin", rappelle Olivier Nataf. Sur le premier trimestre 2021, le vaccin ne représentait que 4% du chiffre d'affaires du laboratoire.

Alors, quel intérêt pour AstraZeneca? "On est venu nous chercher et nous avons dit oui car c'est une pandémie, nous avons voulu aider car on pouvait le faire", justifie son président français.

Selon certains, la défiance envers le vaccin AstraZeneca aurait freiné la campagne de vaccination. "Il faut regarder les faits, à savoir que le ratio bénéfice-risque est en faveur de l'utilisation de ce vaccin. C'est pourquoi de nombreux pays l'utilisent, y compris l'Allemagne qui a repris la vaccination avec le vaccin AstraZeneca", affirme Olivier Nataf.

La semaine dernière, le laboratoire a été condamné par un juge belge à livrer 50 millions de doses aux 27 pays de l'Union européenne, en trois étapes d'ici à fin septembre, sous peine de pénalités financières, portant le total à 80 millions de doses. Pour rappel, l'Union européenne en avait commandé 120 millions.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech