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La Banque mondiale table sur une baisse des prix de l'énergie... mais pas avant fin 2022

Le régulateur de l'énergie a annoncé une hausse de 12,6% TTC, effective vendredi, des tarifs réglementés du gaz appliqués par Engie

Le régulateur de l'énergie a annoncé une hausse de 12,6% TTC, effective vendredi, des tarifs réglementés du gaz appliqués par Engie - Eric PIERMONT © 2019 AFP

Selon un rapport de la Banque mondiale, les prix de l'énergie augmenteront de 80% en moyenne en 2021 comparé à l'année dernière, avant une accalmie attendue mi-2022.

Les prix de l'énergie dans le monde, qui devraient augmenter de plus de 80% en moyenne en 2021 comparé à l'année dernière, resteront à des niveaux élevés en 2022 mais commenceront à baisser au second semestre à mesure que les contraintes d'approvisionnement s'atténueront, a estimé jeudi la Banque Mondiale.

L'institution, qui publie son rapport sur les Perspectives des marchés des produits de base, souligne que les prix hors énergie, y compris ceux de l'agriculture et les métaux, devraient baisser en 2022, après de fortes hausses enregistrées cette année.

Ce bond des prix de l'énergie, qui ajoute aux pressions inflationnistes mondiales liées à la reprise économique après la récession provoquée par la pandémie en 2020, pourrait "déplacer" la croissance économique des pays importateurs d'énergie vers les pays exportateurs, a commenté la Banque mondiale dans un communiqué.

Le prix du baril de brut attendu à 65 dollars en 2023

Les prix du pétrole brut (en moyenne Brent, WTI et Dubaï) devraient atteindre en moyenne 70 dollars en 2021, soit une augmentation de 70% comparé à l'an passé. "Ils devraient grimper à 74 dollars le baril en 2022 alors que la demande de pétrole se renforce et atteint les niveaux d'avant la pandémie" puis retomberaient à 65 dollars en 2023, ajoute l'institution.

"La flambée des prix de l'énergie pose des risques importants à court terme pour l'inflation mondiale et, si elle se maintient, pourrait également peser sur la croissance des pays importateurs d'énergie", a réagi Ayhan Kose, économiste en chef de la Banque mondiale, qui publie ce rapport. "Le fort rebond des prix des matières premières s'avère plus prononcé que prévu" et "la volatilité récente des prix peut compliquer les choix politiques alors que les pays se remettent de la récession mondiale de l'année dernière", ajoute-t-il.

P.L. avec AFP