Énergie: les hôtels et les restaurants négocient collectivement pour faire baisser la facture

Face à la flambée des prix de l'énergie, les hôteliers restaurateurs tentent de jouer collectif et font appel à leur principale organisation pour mieux négocier les contrats auprès des fournisseurs.

L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) rassemble 35.000 adhérents et représente une force de frappe importante. Pour Stéphane Manigold, le patron du groupe Eclore à la tête de huit restaurants à Paris, il faut en profiter. Celui qui se porte candidat à la tête du principal syndicat du secteur veut en effet jouer les courtiers auprès des fournisseurs d'énergie.

Selon un sondage interne, 85% des établissements indépendants ne sont pas couverts par le bouclier tarifaire. En cause, des conditions trop restrictives. Seules les TPE de moins de 10 salariés, qui réalisent moins de 2 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel, en bénéficent.

Des factures d'électricité multipliées par 20 ou 30

Résultat: 75% des établissements sont déjà en situation de litige et anticipent des soucis de trésorerie avec des factures d'electricité qui ont été multiplié par 20 ou 30. Face à cela, le seul moyen de s'en sortir est d'opter pour la négociation groupée à la manière d'une centrale d'achats ou les grandes chaines hotelières.

Stéphane Manigold a l'expérience du collectif. C'est lui qui a fédéré les restaurateurs lors de la crise sanitaire et contraint Axa à indemniser les pertes d'exploitation.

Hélène Cornet avec NLC