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Energie

Élisabeth Borne assure que les ménages ne seront pas concernés pas des coupures de gaz

La Première ministre Elisabeth Borne, le 27 août 2022 à Metz

La Première ministre Elisabeth Borne, le 27 août 2022 à Metz - Jean-Christophe Verhaegen © 2019 AFP

Invitée de l'émission Quotidien, la Première ministre a néanmoins indiqué que des coupures d'électricité courtes et localisées pouvaient être envisagées dans le pire des scénarios.

Pour son premier entretien de rentrée, la Première ministre Élisabeth Borne a décidé ce mardi de répondre dans l'émission Quotidien aux craintes qui planent en France autour de l'approvisionnement en gaz et en électricité cet hiver.

"Les coupures, elles ne concernent pas les ménages (...), on ne va pas couper le gaz chez les ménages français, mais c'est sur nos entreprises, les gros consommateurs, qu'il pourrait y avoir des coupures", a indiqué Élisabeth Borne.

De possibles coupures de 2 heures

La Première ministre a assuré que le gouvernement préparait depuis "des mois" l'hiver, en dotant le pays de nouveaux terminaux méthaniers. Elle a néanmoins invité les Français à la modération, en chauffant leur domicile à 19 degrés seulement lorsque des températures plus froides s'abattront sur l'Hexagone.

Concernant l'électricité, Élisabeth Borne a dressé des projections plus sombres. Si plusieurs scénarios venaient à se conjuguer, à savoir "si la Russie coupe ses approvisionnements, si jamais il y a des tensions sur le GNL (gaz naturel liquéfié) et que les commandes qu'on a passées ne sont pas honorées, s'il y a un hiver très froid", des coupures de deux heures, quartier par quartier, étaient envisageables, a-t-elle indiqué.

D'ailleurs, au moment où la Première ministre s'exprimait, la société russe Gazprom indiquait qu'elle allait prochainement complètement arrêter ses livraisons de gaz à Engie.

Favorable à des mesures "radicales"

La cheffe du gouvernement a expliqué de nouveau qu'elle était favorable à des "mesures radicales" en matière de transition écologique mais qu'elle ne soutenait pas un modèle de "décroissance".

"En France, on est tous attachés à notre modèle social (...) On doit concilier des changements radicaux pour lutter contre le dérèglement climatique mais cela ne doit pas nous conduire à plaider pour une société de la décroissance. Financer notre modèle social, ce n'est pas compatible avec ceux qui plaident la décroissance. Il faut qu'on trouve un nouveau modèle de croissance durable", a-t-elle déclaré

Lundi devant le Medef, Elisabeth Borne avait exhorté les entreprises à réduire rapidement leur consommation d'énergie de manière à éviter des mesures de "rationnement".

Jules Fresard avec AFP