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Energie

Contrats d’énergie: la CPME demande la généralisation de la résiliation sans frais

La CPME demande que "toutes les entreprises" puissent renégocier sans pénalités les contrats d'énergie trop coûteux, avant une réunion à Bercy avec les restaurateurs.

La Confédération des PME (CPME) réclame la généralisation de la résiliation des contrats d'énergies trop chers à toutes les entreprises, à quelques heures d’une réunion avec les restaurateurs qui devraient demander notamment l'élargissement de ce dispositif mis en place pour les boulangers.

Cette possibilité doit exister "pour toutes les entreprises quelles qu'elles soient", a estimé Jean-Eudes du Mesnil, secrétaire général de la CPME, sur Sud Radio. "C'est une question de cohérence sans coût supplémentaire pour la collectivité."

La mesure qualifiée d'"exceptionnelle" par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, permet actuellement uniquement aux boulangers de résilier sans frais leur contrat de fourniture d'énergie en cas de hausse de prix "prohibitive".

Elle sera appliquée "au cas par cas" par les énergéticiens, a averti Bruno Le Maire, si la flambée des prix "menace la survie de l'entreprise".

"Ça ne coûte rien à personne, si ce n'est qu'il y aura une espèce de saine concurrence et que les entreprises ne soient pas pieds et poings liés" face aux énergéticiens, a lancé Jean-Eudes du Mesnil.

Les restaurateurs, reçus à 17 heures à Bercy, "vont évidemment formuler cette demande", a-t-il ajouté.

"La situation est devenue intenable pour nombre" d'établissements, a mis en garde mercredi le chef Thierry Marx, président du principal syndicat patronal de l'hôtellerie-restauration, l'Umih.

"Des aides existent, mais elles concernent très peu de nos entreprises ou alors à un niveau bien trop faible pour que cela soit efficace", a-t-il expliqué, demandant "la mise en place d'un nouveau contrat d'énergie responsable à un tarif réglementé".

Le secteur de la restauration veut "un bouclier tarifaire pour toutes les entreprises, sans conditions", a également réclamé Franck Trouet, porte-parole du syndicat patronal des indépendants de l'hôtellerie-restauration (GNI).

Bruno Le Maire a toutefois prévenu mercredi que les restaurateurs ne devaient pas s'attendre aux mêmes aides que les boulangers car "ce n'est pas la même situation".

"Cette réunion sera l'occasion pour les ministres de faire de la pédagogie sur l'ensemble des aides existantes", a expliqué le ministère de l'Economie en amont.

S.A. avec AFP