La France pourrait fournir 6 autres canons Caesar à l'Ukraine

La France pourrait annoncer la fourniture de six autres canons Caesar en plus des six déjà envoyés à Kiev.

Finalement, ce ne sera pas seulement 6, mais 12 canons Caesar que la France offrira à l'Ukraine pour faire face la Russie dans la guerre du Dombass. Selon Europe 1, Emmanuel Macron pourrait annoncer un nouvel envoi de 6 autres pièces d'artillerie lors du déplacement qu'il pourrait faire dans quelques semaines. Ces canons devrait une fois encore être prélevés sur les stocks de l'armée de Terre qui ne disposera plus que de 64 Caesar.

La production de cet armement ne nécessite pas moins de 450 heures de travail dans les usines de Nexter Systems à Bourges. Le site en produit un peu moins d'une centaine par an.

Ce rythme est principalement dû à une réalisation chirurgicale. Pour obtenir une extrême précision, le canon est ciselé au 100e de millimètre près. Mais surtout, c'est le rainurage du fût qui procure l'efficacité de cette redoutable pièce d'artillerie qui peut atteindre un cible à plus de 40 km. Un secret industriel que Nexter explique, mais ne montre pas.

"La précision de l'arme est le rainurage qui est fait à l'intérieur. Ce rayures permettent de gyrostabiliser l'obus pendant son évolution dans le tube et toute sa trajectoire jusqu'à son objectif", explique à BFMTV Laurent Monzauge, directeur du site de production de Nexter.

Le Royaume Uni en tête de l'aide militaire

Le coût d'un canon est estimé à 5 millions d'euros, ce qui permet d'évaluer le montant de l'aide de la France à L'Ukraine. Les 12 Caesar représente 60 millions sur les 100 millions d'euros que Paris a annoncé.

En Europe, ce montant reste très loin de celui des Britanniques. Début mai, Boris Johnson a annoncé lors d’un discours retransmis devant le Parlement ukrainien une aide militaire supplémentaire de 300 millions de livres sterling (356 millions d’euros) en plus d'une aide humanitaire de 400 millions de livres sterling (470 millions d'euros).

Mais l'Allemagne reste loin derrière. Selon le quotidien allemand Die Welt, Berlin n'a réalisé que deux livraisons à Kiev entre le 30 mars et le 20 mai. Elles se composent de mines antichars et de pièces de rechange pour des fusils d'assaut. Reste les 50 chars promis en avril. Les 15 premiers appareils ne devraient donc pas arriver avant fin juillet les 15 suivants sont attendus fin août. Selon la presse allemande, cette lenteur s'explique par les retards concernant la formation des soldats ukrainiens.

https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco