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Défense

L'Aarok, drone d'une ETI française qui se pose en alternative au Reaper

L'Aarok est la petite surprise du salon aéronautique du Bourget. Créé sur fond propre par l'ETI Turgis & Gaillard, ce drone multi mission est conçu pour des missions de reconnaissance et d'attaque. Une performance à la fois industrielle et technologique.

Quel lien y a t-il entre le drone Aarok et le canon Caesar? Ils ont été créé sur fonds propres sans attendre une notification des administrations de l'armement. Le canon a fait ses preuves sur le terrain et le drone MALE (Medium Altitude Long Endurance Remotely Piloted Aircraft System) ne devrait pas décevoir au vu du nombre de délégations qui se sont rendus sur le stand de Turgis & Gaillard pour en savoir plus sur ce prototype présenté pour la première fois au Bourget.

"Nous avons commencé à travailler dessus il y a trois ans en anticipant les tensions de conflits internationaux et le gap capacitaire des drones américains Reaper utilisés par l'armée française", nous explique Fanny Turgis, cofondatrice de Turgis & Gaillard.

Le petit frère de l'Eurodrone

Comme le Caesar, ce n'est pas de l'innovation pure, mais de l'innovation d'architecture. Tous les éléments existent mais indépendamment. Ils ont été assemblés pour créer un appareil facile à produire à un coût abordable. Le résultat: un appareil de 22 mètres d'envergure et de 14 mètres de long, capable de voler 30 heures à une vitesse de 250 noeuds.

"On utilise l'existant en ajoutant des capacités. L'Aarok est conçu pour faire de la surveillance, de la reconnaissance et des missions d'attaque. Il peut transporter 1,5 tonnes d'armement sur 6 points d'emport pour atteindre des cibles jusqu'à 35 km", précise Fanny Turgis.

Il se pilote à partir d'une cabine, comme le Reaper, qui est capable de gérer 3 vecteurs. Cette cabine existe déjà, c'est celle du Patroller, le drone de Safran.

"En fait, l'Aarok est le grand frère du Patroller et le petit frère de l'Eurodrone, il n'est concurrent ni de l'un ni de l'autre".

Reste la question de la production. Turgis & Gaillard dispose de neuf sites de production en France.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco