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Avion de combat européen: un accord "imminent" entre Dassault et Airbus

Au cœur du Scaf (Système de combat aérien du futur), le NGF, Next Generation Fighter, l'avion de combat européen de 6e génération.

Au cœur du Scaf (Système de combat aérien du futur), le NGF, Next Generation Fighter, l'avion de combat européen de 6e génération. - Dassault Aviation

Le projet d'avion de combat européen (SCAF), enlisé depuis plus d'un an, va faire l'objet d'un accord "imminent" entre les industriels Dassault et Airbus, selon des sources proches du dossier.

Le projet d'avion de combat européen, enlisé depuis plus d'un an, va faire l'objet d'un accord "imminent" entre les industriels Dassault et Airbus, ont affirmé vendredi à l'AFP deux sources françaises proches du dossier.

Lancé en 2017, le Système de Combat Aérien du Futur (SCAF) est censé entrer en service à l'horizon 2040. Fin août 2021, les trois pays concernés, France, Allemagne et Espagne avaient signé un accord prévoyant 3,6 milliards d'euros d'études détaillées pour lancer en 2025 la construction d'un démonstrateur en vol. Mais les contrats n'avaient pas été passés faute d'accord sur le partage des tâches entre le constructeur français Dassault Aviation et son partenaire principal Airbus.

Sollicités par l'AFP, Airbus et Dassault, qui ne parvenaient pas à s'entendre sur la répartition des tâches sur le pilier 1 – l'avion de combat – n'ont pas fait de commentaire. Ce pilier 1 était le dernier des neufs piliers du programme sur lequel achoppaient les discussions entre industriels. Mais Airbus avait manifesté lundi son optimisme de parvenir avant la fin de l'année à un accord avec le français Dassault.

"Avant la fin de l'année"

"Nous nous approchons [du dénouement]. Nous voulons rester optimistes et pensons que le contrat sera signé avant la fin 2022", avait déclaré le président exécutif d'Airbus Guillaume Faury, lors d'un point presse à Berlin. "Je suis confiant de voir le contrat signé avant la fin de l'année", avait renchéri à ses côtés Michael Schöllhorn, responsable de la branche militaire et spatiale d'Airbus, Airbus Defense and Space.

Cet accord indispensable à la poursuite du programme est finalement sur le point d'être signé alors que la Première ministre française Elisabeth Borne est attendue le 25 novembre en Allemagne, où elle rencontra le chancelier Olaf Scholz. Cette visite sera l'occasion pour Paris de remettre de l'huile dans les rouages du moteur franco-allemand qui s'était grippé sur les questions énergétiques et de défense.

Concernant l'avion de combat européen, "nous sommes sur la bonne voie après de longues discussions et il règne du côté allemand comme du côté français une grande satisfaction", a commenté vendredi le porte-parole du gouvernement allemand Stefan Hebestreit lors d'un point presse à Berlin.

J. Br. avec AFP