"Le prix moyen des places est de 7,20 euros", assure le président de la Fédération nationale des cinémas

Invité de la matinale de BFM Business, Richard Patry s'est réjoui du rebond de la fréquentation des salles de cinéma tout en relativisant les prix des places qui sont "très différenciés".

Les salles de cinéma retrouvent des couleurs. Invité de Good Morning Business, le président de la Fédération nationale des cinémas (FNC) Richard Patry s'est félicitée des bons résultats du secteur sur l'exercice 2023: "On a passé symboliquement la barre des 100 millions de spectateurs depuis le début de l’année. Pour nous, le chiffre des 200 millions de spectateurs est dans le viseur. On a une programmation très diversifiée avec des films américains qui cartonnent, des très bons films français, une palme française au festival de Cannes".

"Cela ne cache pas les problèmes que peuvent connaître les salles, on a été impacté par la crise énergétique et on continue à l’être mais le fait que les spectateurs reviennent nous donne du baume au cœur."

Il souligne notamment la bonne santé du cinéma français dont la part de marché est "supérieure aux films américains" en 2023. "On a plein de films français qui ont bien marché", constate-t-il. "Le premier film est Super Mario Mario mais les deux suivants sont 'Astérix et Obélix, l'empire du milieu' et 'Alibi.com 2'."

"Des cinémas plus verts"

Le représentant de la FNC a aussi été interrogée sur les prix des places de cinéma, fortement orientés à la hausse depuis maintenant plusieurs années.

"Le prix moyen des places de cinéma est de 7,20 euros, a-t-il insisté, citant les chiffres du Centre national du cinéma. Le cinéma, vous allez le trouver à des prix très différenciés et plus vous y allez souvent, plus vous vous engagez et plus vous payez moins cher."

Richard Patry justifie ces tarifs par la nécessité de rémunérer les auteurs mais aussi les investissements dans des salles de cinémas "plus écologiques, plus verts".

Enfin, le président de la Fédération nationale des cinémas a évoqué la grève des acteurs et scénaristes aux États-Unis qui "inquiète beaucoup" le secteur "car elle risque de durer même si elle ne concerne que les films américains." "Je pense qu’il va aussi y avoir de la concertation dans notre pays mais pour l’instant, il n’y a pas d’actions aussi fortes annoncées en France", a-t-il cependant rappelé.

Timothée Talbi