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Erreur d'illustration à la Une du JDD? Lagardère News assure qu'il s'agit d'une "photo symbolique"

Le logo du Journal du Dimanche. (Illustration).

Le logo du Journal du Dimanche. (Illustration). - Martin LELIEVRE © 2019 AFP

La première édition du Journal du Dimanche avec Geoffroy Lejeune à sa tête est parue ce dimanche. La photo choisie pour la Une du journal a créé le débat sur les réseaux sociaux, puisque des internautes pensent que deux événements ont été confondus.

Le Journal du Dimanche, dont la publication a repris ce dimanche après une grève contre l'arrivée à sa tête de Geoffroy Lejeune, est soupcçonné d'avoir confondu deux affaires sur sa Une mais Lagardère News, propriétaire du titre, a défendu le choix d'une image "symbolique" auprès de l'AFP.

En ouverture de son édition retour consacrée à l'insécurité et à la justice après la mort d'un adolescent de 15 ans tué à coup de couteau le 22 juillet dans l'Eure, le journal a utilisé deux photos d'une autre affaire.

Celle d'une marche blanche en janvier pour un adolescent portant le même prénom renversé par une voiture en Nouvelle-Aquitaine. Des photos prises par un collaborateur de Sud Ouest et publié sur le site du quotidien régional, a confirmé le journal à l'AFP.

Un choix relevé par Vincent Flibustier, un formateur en numérique, et critiqué sur les réseaux sociaux car renvoyant à une affaire qui n'est pas mentionnée dans les pages de l'hebdomadaire.

Une photo "symbolique", se défend le journal

Sollicité par l'AFP, Lagardère News explique avoir fait "le choix d'une photo de Une symbolique pour illustrer la détresse des familles face à l'atrocité. L'insécurité routière en fait partie et représente tous les autres combats".

Sur X (ex-Twitter), Geoffroy Lejeune a assuré qu'il n'y avait "aucune erreur d'illustration" et qu'il s'agit de "l'image de ces innombrables familles dont nous parlons dans le dossier".

"J'étais à la marche blanche pour Enzo. La photo ne correspond pas à notre marche blanche. Le JDD s'est trompé d'Enzo et a mis une photo concernant un jeune renversé par une voiture dans les Landes en janvier !", a aussi remarqué sur X (ex-Twitter) le député socialiste de l'Eure Philippe Brun.

Un journal fait en comité restreint

Dimanche, pour sa première déclaration publique, Geoffroy Lejeune expliquait sur Europe 1 (média du groupe Lagardère) que la parution s'était faite dans une ambiance assez "surréaliste" avec très peu de membres de la rédaction sortante et de nombreux "bénévoles", proches de Geoffroy Lejeune ou employés de Lagardère.

On retrouve ainsi les signatures de Charlotte d'Ornellas et Raphaël Stainville (anciens de Valeurs Actuelles, comme le directeur de la rédaction), de Pascal Praud, journaliste à Europe 1 et CNews, ou encore Eric Naulleau (ex-compagnon de débat d'Eric Zemmour, que Geoffroy Lejeune a soutenu à la présidentielle de 2022).

Le journaliste de 34 ans a suscité plusieurs polémiques, notamment lorsque l'hebdomadaire Valeurs Actuelles, sous sa direction, a été condamné à une amende de 1000 euros avec sursis pour injure publique à caractère raciste envers la députée LFI Danièle Obono.

Même si Arnaud Lagardère, le patron du groupe, s'en défend, nombre d'observateurs voient dans cette nomination la main de Vincent Bolloré, milliardaire aux opinions réputées ultra-conservatrices.

CB avec AFP