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Covid-19: appel à la grève en Guadeloupe contre l'obligation vaccinale

Opposés à l'obligation vaccinale, les syndicats refusent que "l'ensemble des travailleurs de la santé", y compris ceux de l'Education nationale ou de Pôle emploi reçoivent "leur courrier de suspension lundi", écrivent-ils dans un communiqué.

"La guerre est déclarée": un collectif d'organisations syndicales et citoyennes de Guadeloupe appelle à la "grève générale" à partir de lundi sur l'île pour protester contre l'obligation vaccinale et les suspensions de soignants dans tous les secteurs.

Opposés à l'obligation vaccinale, les syndicats refusent que "l'ensemble des travailleurs de la santé", y compris ceux de l'Education nationale ou de Pôle emploi reçoivent "leur courrier de suspension lundi", écrivent-ils dans un communiqué.

"Ce sont des milliers de Guadeloupéens qu'ils jettent à la rue, sans délai de contestation", a insisté Maïté Hubert-M'Toumo, secrétaire générale de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), appelant au "renforcement des piquets de grève" existants.

85% des soignants vaccinés

Si l'ARS (Agence régionale de santé) a souligné mercredi "une bonne adhésion à la vaccination" avec 85% des soignants, "tous établissements confondus", désormais vaccinés, l'agence continue de déplorer des "poches de résistances" aux actions "inacceptables".

Le CHU a porté plainte pour mise en danger de la vie d'autrui après une grève empêchant la livraison en temps et en heure de plateaux repas pour les patients lundi dernier. Deux jours plus tard, la direction déplorait également des "coupures d'électricité" et des "dégradations".

Mercredi, "le personnel des Ecoles paramédicales a été évacué par un groupe d'une vingtaine de syndicalistes UTS-UGTG", selon le CHU, qui dénonce des "intimidations des élèves" de ces écoles alors en session d'examen. "Certains ont dû quitter la salle, d'autres ont été gênés par de la musique. Le syndicat a également déclenché les alarmes incendies". Ces examens ont donc été annulés et reportés.

Samedi, les opposants à l'obligation vaccinale prévoient de se rassembler devant le siège du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) de Guadeloupe où les pompiers menacent de ne plus "se déplacer, même si le téléphone sonne" à compter de lundi. "Jusqu'à maintenant, les pompiers se sont déplacés à chaque appel", a souligné durant la conférence Max Evariste, secrétaire général de FO Guadeloupe.

Le SDIS a communiqué un avis de service minimum, signé par le préfet, qui entre en vigueur dès lundi.

OC avec AFP