Casino: Bercy "très attentif"

Le ministre de l’Economie continue de suivre de près l’évolution de la situation du distributeur et il veille au maintien des engagements qui ont été pris.

Plutôt discret depuis le début au sujet de cette affaire concernant une entreprise privée, Bruno Le Maire était finalement sorti du bois en juillet. À l’Assemblée nationale, lors des questions au gouvernement, il avait martelé que les salariés de Casino n’avaient pas "à payer pour les erreurs" qui avaient pu "être commises par la direction".

Plus tard dans le mois, il avait salué l’accord conclu entre Casino et le consortium de repreneurs mené par Daniel Kretinsky, approuvant qu’il se soit engagé "résolument à maintenir l’emploi et à préserver, même renforcer l’implantation de son siège social à Saint-Étienne". Il avait alors martelé qu’il serait très attentif "au respect de ces engagements". C’est toujours le cas, d’après nos informations. "Le ministre n’a pas changé d’avis", nous dit une source proche du dossier.

Pourquoi certains magasins Casino vont-ils changer d'enseigne ?

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Le siège de Saint-Etienne en question

Mais plus le temps passe et plus ces engagements des repreneurs sont remis en question.

"On ne peut pas se délester d'autant d'hypermarchés et de supermarchés sans voir qu'il y a un problème avec le siège", assène un bon connaisseur du secteur.

"Le problème d'un siège, c'est qu'il faut qu'il y ait du chiffre derrière, et là, cela ne tient plus debout", poursuit cette source, qui prédisait il y a quelques jours encore que le sujet deviendrait un sujet politique.

Intersyndicale

Face aux différentes informations selon lesquelles Casino pourrait procéder bientôt à de nouvelles cessions de magasins, les représentants de salariés se sont constitués en intersyndicale. Ils exigent de pouvoir rencontrer les dirigeants du groupe (l’équipe actuelle mais aussi les repreneurs) et posent cette fois un ultimatum.

"Sans réponse le 5 décembre", explique l’intersyndicale, "elle se réunira pour en tirer les conséquences et les suites à donner".

Pauline Tattevin