Aller plus haut et se poser souvent: le patron de la SNCF prône un management "hélicoptère"

Le PDG de la compagnie ferroviaire, Jean-Pierre Farandou, s'est dit favorable à une méthode de management "hélicoptère", capable de prendre de la hauteur tout en sachant régulièrement regagner le terrain pour être au plus près des salariés, dans une interview accordée jeudi 29 février à Radio Classique.

Régulièrement sujette à des mouvements sociaux, la SNCF a vu ses coûts progresser l'an passé. La compagnie ferroviaire a dévoilé mercredi soir un chiffre d'affaires en stagnation (+0,7%) pour 2023, à 41,8 milliards d'euros, en dépit de l'engouement des Français pour le train.

Elle a dû faire face à une hausse des prix de l'énergie l'année dernière, mais également aux grèves au premier semestre contre la réforme des retraites, qui ont pesé à hauteur de 350 millions d'euros sur ses marges. Le groupe s'affiche toutefois dans le vert pour la troisième année consécutive, avec un bénéfice net de 1,3 milliard d'euros.

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Quelle est donc la méthode de management de son patron pour parvenir à maintenir le cap, tout en répondant aux exigences des salariés et des syndicats? S'il devait la résumer en un mot, Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF depuis novembre 2019, la qualifierait d'"hélicoptère".

"J'aime bien le mot hélicoptère", a-t-il précisé dans la matinale de Radio Classique, jeudi 29 février.

"Je vais beaucoup sur le terrain"

À quoi renvoie ce mot? "C'est être capable de monter très haut pour voir la stratégie, s'il m'appartient à moi d'essayer d'avoir une vision pour l'avenir de l'entreprise. Et de se poser très souvent au sol, parce que la vraie vie elle est sur le terrain, au plus près des cheminots", a expliqué Jean-Pierre Farandou.

Le patron de la SNCF, dont les contrôleurs étaient encore en grève entre le 16 et le 18 février, en plein weekend des vacances scolaires, assure ne pas passer son temps enfermé dans son bureau et aller régulièrement au contact de ses salariés.

"Je vais beaucoup sur le terrain pour voir comment ça se passe. J'y vais presque une fois par semaine", a-t-il déclaré ce jeudi.

Si la SNCF a encore été bénéficiaire l'an passé, ses profits ont néanmoins reculé par rapport au record de 2,4 milliards d'euros de bénéfice net enregistré en 2022. Elle prévoit encore des investissements massifs en 2024, qui doivent atteindre un sommet de 11,7 milliards d'euros, avec au moins 20.000 recrutements à la clé.

Thomas Chenel