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Aéronautique

Thales, Airbus, Safran… Le secteur de l'aéronautique et de la défense recrute à tour de bras

Thales a annoncé samedi son souhait de recruter 12.000 salariés dans le monde, dont 4.000 créations de poste en 2023. Oubliée la pandémie, le secteur aéronautique et de défense français lance de vastes plans d'embauches.

Thales prévoit de recruter plus de 12.000 salariés dans le monde en 2023, dont 4.000 créations de postes, porté par le dynamisme des secteurs aérospatial, de défense et de sécurité et d'identité numérique, a annoncé le groupe. "C'est une année record", a souligné le directeur des ressources humaines du groupe Clément de Villepin.

Les embauches sont ventilées dans tous les secteurs d'activités du groupe, y compris le secteur aéronautique dont l'activité avait été sinistrée pendant la crise sanitaire due au Covid-19.

Des besoins en recherche et développement

"Nos activités - la défense et la sécurité, l'aéronautique et le spatial, l'identité et la sécurité numérique, dont la cybersécurité - sont toutes en croissance, ce qui explique nos importants besoins de recrutement, en particulier de jeunes talents", a souligné le PDG de Thales, Patrice Caine, dans une interview au Journal du Dimanche. La France, principal pays d'implantation du groupe tricolore, concentre près de la moitié des recrutements prévus (5.500) et répartis sur tout le territoire.

Plus de 40% des embauches prévues concernent les activités de recherche-développement (intelligence artificielle, cyber, algorithmie, ingénieurs systèmes...), soit 5.500 personnes dont 2.200 en France. C'est "la sève de ce qui fait le développement de Thales", selon lui.

Les fonctions support représentent également 40% des recrutements, les 20% restant les activités de production industrielle et de logistique.

Portées par la reprise du trafic aérien

Oubliée la pandémie, le secteur aéronautique et de défense français lance de vastes plans d'embauches mais s'inquiète des difficultés rencontrées pour trouver les compétences rares et assurer les montées en cadence.

Portées par la reprise du trafic aérien, la préparation des futurs programmes et l'augmentation des budgets de défense dans le monde, les 400 entreprises de la filière employant plus de 190.000 personnes, prévoient plus de 15.000 embauches en France en 2023, selon le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas).

Airbus a annoncé tabler sur 3.500 embauches en France cette année, dont la moitié seront des créations de postes, sur les 13.000 recrutements qu'il prévoit au total dans le monde.

Safran table lui sur 12.000 embauches, dont 4.500 en France après une année 2022 au cours de laquelle il a déjà recruté 17.000 personnes, dont plus de 6.000 étaient des créations d'emplois.

Mêmes constats chez Dassault Aviation, dont la maison mère compte 9.200 salariés et table sur 1.000 embauches supplémentaires cette année, ou l'équipementier aéronautique Daher, qui emploie 10.500 salariés et compte recruter 1.100 personnes en 2023, dont 700 seront des créations nettes.

Parmi les profils recherchés, des spécialistes en intelligence artificielle, en cybersécurité, de l'exploitation des données ou des nouvelles énergies (hydrogène, électrification...).

MB avec AFP