Incident du 737 MAX: Boeing critiqué pour son manque de coopération à l'enquête
La patronne de l'agence américaine de sécurité des transports (NTSB) a estimé ce mercredi 6 mars que Boeing n'était pas assez coopératif dans l'enquête sur l'incident survenu le 5 janvier sur un vol Alaska Airlines, mais le constructeur s'en défend.
"Certaines parties ont été très coopératives, comme l'Agence américaine de l'aviation" (FAA), a déclaré Jennifer Homendy, lors d'une audition devant une commission du Sénat des États-Unis à Washington.
Mais "Boeing n'a pas fourni les documents et les informations que nous avons réclamés à plusieurs reprises au cours des deux derniers mois", a-t-elle affirmé.
Boeing n'aurait pas répondu à toutes les demandes
Après ces reproches, le constructeur a assuré avoir "travaillé pro-activement et de manière transparente pour soutenir complètement l'enquête de la NTSB", précisant que ses équipes travaillaient "sans relâche pour apporter une réponse complète aux demandes" des enquêteurs.
Jennifer Homendy a cité spécifiquement les requêtes, restées vaines selon elle, concernant les manipulations de la porte-bouchon qui s'est détachée de la carlingue quelques minutes après le décollage ainsi que l'identité des 25 personnes de l'équipe travaillant à ce poste à l'usine d'assemblage de Boeing à Renton (État de Washington, nord-ouest).
"Nous avons demandé à maintes reprises" ces informations, a affirmé Mme Homendy, soulignant que le responsable de l'équipe travaillant sur ces portes-bouchon était en arrêt maladie. "Soit elles existent et nous n'en disposons pas, soit elles n'existent pas, ce qui soulève (...) des questions différentes suivant quelle est la bonne réponse", a-t-elle relevé.
Boeing a affirmé avoir fourni "très tôt" les noms des employés de Boeing susceptibles d'intéresser les enquêteurs et, plus récemment, "la liste complète des personnes de l'équipe des portes du 737".