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EN DIRECT – Pour Bruno Le Maire, "baisser les impôts, c'est bon pour tout le monde"

Seconde journée pour la Rencontre des entrepreneurs de France (REF). A la mi-journée, Bruno Le Maire a insisté sur l'équilibre à trouver entre baisse des impôts et tenue des comptes publics.

Pierre Moscovici: "L'endettement tel qu'il continue, c'est l'impuissance publique"

"Nous avons une dette publique qui représente 110% du PIB, soit 3.000 milliards d'euros. Par rapport aux autres nous avons augmenté davantage, nous réduisons beaucoup plus lentement, nos déficits sont très élevés, encore 4,7% du PIB en 2022, probablement 4,9% en 2023, on devrait réduire à 4,4% en 2024", dresse Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, à la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) organisée par le Medef.

"Comment voulez-vous financer l'innovation, la recherche, la transition énergétique, la transition écologique, quand vous êtes déjà endettés ?", s'interroge-t-il. "L'endettement tel qu'il continue, c'est l'impuissance publique", alerte-t-il.

Boris Vallaud: "L'Etat se perd quand il pense qu'il est une entreprise"

"L'Etat se perd quand il pense qu'il est une entreprise. Et nous nous sommes à bien des égards perdus", déclare le député PS des Landes Boris Vallaud, à la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) organisée par le Medef.

"L'Etat se perd quand il n'est plus au service de l'intérêt général mais d'intérêts particuliers, voire du marché", a-t-il ajouté. "Il se perd quand il sacrifie le court-terme au long terme. Il se perd quand il ne défend pas les principes qui le fondent", a-t-il encore déclaré, évoquant "la justice économique", "le partage de la richesse entre le capital et le travail" et "le partage de la masse salariale".

Agnès Verdier-Molinié: "La bataille de l'emploi se joue sur la baisse des charges pour les entreprises"

"La bataille de l'emploi, si on veut la gagner, se joue sur la baisse des charges pour les entreprises, sur la baisse des impôts de production mais c'est pas un milliard, c'est 40 à 50 milliards de baisse", plaide Agnès Verdier-Molinié à la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) organisée par le Medef.

"Et ça se joue aussi sur les impôts locaux qui sont corrélés à la question de la création de richesse dans les territoires", ajoute-t-elle, évoquant "par exemple un impôt sur les sociétés dont une part serait locale".

David Lisnard veut "que l'Etat se recentre sur ses missions"

David Lisnard, maire LR de Cannes et président de l'Association des maires de France (AMF), veut "que l'Etat se recentre sur ses missions, veille à la justice, la sécurité, l'égalité des chances l'aménagement du territoire, mais plus l'Etat a élargi son champ d'action, plus il déresponsabilise, moins il est capable d'assumer sa mission qui doit viser à sanctionner ceux qui abusent".

"Les maires ne veulent pas être des quémandeurs d'argent de l'Etat", dit David Lisnard

"Les maires ne veulent pas être des quémandeurs d'argent de l'Etat", déclare le maire LR de Cannes et président de l'Association des maires de France (AMF), David Lisnard, à la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) organisée par le Medef.

Pour lui, "la clé" est "de satisfaire mieux l'usager, mieux le contribuable puisque les prélèvements obligatoires augmentent, et mieux satisfaire les fonctionnaires qui sont plus nombreux qu'ailleurs, moins heureux qu'ailleurs et moins bien payés qu'ailleurs".

"De la même manière que trop d'impôts tuent l'impôt, trop d'administration tue le service public", a-t-il encore déclaré.

Inflation alimentaire: "tout ce qui peut améliorer" la situation "sera retenu", dit Bruno Le Maire

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a promis mardi que "tout ce qui peut améliorer la situation" de l'inflation alimentaire "serait retenu", avec une "limite" toutefois, ne pas "rogner les marges" des agriculteurs.

"Toutes les propositions sont les bienvenues" a estimé Bruno Le Maire en marge de la REF 2023, l'université d'été du Medef, alors qu'il recevra mercredi et jeudi les distributeurs puis les industriels du secteur, en compagnie de la ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire.

Toutes les informations à retrouver dans notre article en cliquant ici.

La ministre de la Transition énergétique liste ses trois objectifs

La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a résumé ses trois objectifs à la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) organisée par le Medef : "1. Sécuriser les approvisionnements en énergie ; 2. Stabiliser les prix et donner des signaux de long terme ; 3. Créer les filières industrielles sous-jacentes pour que ce soit nous qui profitions de cette transition énergétique et qui créions les solutions", a-t-elle listé.

"L'hydrogène bas carbone, le CCUS, la batterie électrique, je veux que ça se passe sur le territoire français avec les emplois et la création de richesse qui va avec", a-t-elle ajouté.

La France est "l'un des pays les plus décarbonés au monde", déclare Patrick Pouyanné

"On n'est déjà tout en haut, on est l'un des pays les plus décarbonés au monde par habitant et par point de PIB", affirme le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, à la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) organisée par le Medef. "Disons-le plutôt que de passer notre temps collectivement à se victimiser et dire qu'il faut toujours faire plus", a-t-il ajouté.

Vers un réchauffement à 3°C en 2100, selon Jean Jouzel

"Si nous ne faisions rien, nous irions vers un réchauffement de 4°C d'ici la fin du siècle, avec des conséquences importantes", déclare le paléoclimatologue français Jean Jouzel à la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) organisée par le Medef.

"Ce n'est pas heureusement ce vers quoi nous allons, je crois que tout le monde est désormais conscient de la nécessité de limiter le réchauffement climatique", a-t-il ajouté.

"Pour limiter à 1,5°C, nous n'avons plus que cinq ans d'émissions au rythme actuel, un peu moins de quinze ans pour limiter à 2°C. En réalité, nous partons vers un réchauffement qui pourrait atteindre 3°C. C'est beaucoup trop", a-t-il encore déclaré.

Bruno Le Maire veut faire évoluer les règles européennes face à la Chine

Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a appelé mardi à faire "évoluer" les règles européennes pour permettre à l'Union européenne de devenir un "grand continent économique" capable de concurrencer la Chine et les Etats-Unis.

"L'Europe peut être le grand continent économique du 21e siècle avec un modèle économique décarboné, juste, solidaire, plus enviable que le modèle centralisé chinois ou que le modèle américain", a déclaré Bruno Le Maire à la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) organisée par le Medef.

Pour se hisser à "la première place économique", le Vieux Continent se doit de saisir les opportunités offertes par l'intelligence artificielle générative et la nécessaire décarbonation de l'économie face au changement climatique, a-t-il poursuivi devant les patrons réunis à l'hippodrome parisien de Longchamp.

Il a cité en exemple les subventions pour les voitures électriques, qui devraient bientôt être subordonnées en France à un "score environnemental" susceptible de limiter les importations chinoises.

Tesla en France? Bruno Le Maire prêt à sortir le carnet de chèques

Peu après être revenu sur sa visite en Chine et alors qu’on lui demande s’il est prêt à sortir le carnet de chèques pour l’installation d’usines d’entreprises étrangères en France. Le ministre cite les exemples récents de GlobalFoundries, près de Grenoble, et de ProLogium, à Dunkerque, avant de résumer :

"S’il faut sortir son carnet de chèques, croyez-moi, ce que ça rapporte en cotisations, emplois, prospérité, fait plus que compenser ce que ça a coûté aux finances publiques."

Bruno Le Maire revient ensuite sur une potentielle usine de Tesla en France:

"On y travaille, mais Elon Musk est très occupé par son combat avec Mark Zuckerberg, donc, pour le moment, je les laisse combattre, moi je ne suis pas de taille pour combattre ni avec l’un ni avec l’autre. Donc j'attends que leur combat soit fini s'il a lieu et après on reprendra langue", a plaisanté le ministre.

Bruno Le Maire frappé par la montée en gamme de l'automobile en Chine

Bruno Le Maire revient sur l'industrie de la voiture électrique en Europe, quelques semaines après s'être rendu en Chine.

"Je suis allé à Shenzen, je suis allé voir l’entreprise BYD (numéro un chinois de la voiture électrique, ndlr), je suis rentré en me disant : 'il va falloir qu’on se dépêche de changer nos règles et nos modalités sur l’industrie automobile sinon nous allons être débordés'".

Il poursuit:

"Je vois un magnifique véhicule (chez BYD), avec un design formidable, car ils sont allés piquer un designer européen, avec une capacité d’accélération de 0 à 100 km/h en 3,5 secondes, à peu près ce que fait une Ferrari, avec un intérieur tout à fait correct, avec 4 places, je demande le prix. Ça doit bien coûter 70.000 ou 80.000 euros. Le patron de BYD me dit: 'ces technologies meilleures que les vôtres, on va les mettre sur le marché pour 25.000 euros', c’est moins cher qu’une Peugeot e-208."

Pour Bruno Le Maire, le changement de normes en Europe est essentiel pour répondre à "cette montée en gamme de la Chine".

Emmanuel Chiva (DGA): "l'économie de guerre s'est installée"

Où en est l'économie de guerre réclamée par Emmanuel Marcon il y a deux ans pour que les industriels de l'armement produise plus vite. Pour Emmanuel Chiva, directeur délégué à l'armement (DGA), elle "s'est installée".

"On a travaillé à produire plus vite. Chez Nexter par exmple, les cadences ne production [du canon Caesar, NDLR] ont été multipliées par deux", explique le patron de la DGA.

Emmanuel Chiva a rapporté le travail de la force d'acquisition réactive, une unité d'acheteurs et de chefs de projets au sein de la DGA. Sa mission est de conduire des projets où le délai est plus important que tout le reste.

"En juin, les Ukrainiens ont fait une demande auprès d'une petite société française pour des armement dronisés. En juillet le contrat était notifié. Ils sont aujourd'hui prêt à être livrés et le retour d'expérience aura lieu en septembre".

Quant à la baisse des coûts de cette économie, elles s'est également mise en place.

"On a négocié des commandes globales. Le volume nous permet d'évoir un business remarquable pour nos industriels de la BITD".

Bruno Le Maire demande aux patrons de continuer "d'augmenter les salaires"

Pour faire de la France " la première puissance décarbonée en Europe d'ici 2040", la question du plein emploi se pose nécessairement.

Nous n'arriverons pas naturellement au plein emploi. Cela demande mesdames et monsieurs les parlementaires des choix politiques aussi courageux que ceux que vous avez pu faire sur les retraites, l'assurance chômage et la valorisation du travail.

S'adressant directement aux entrepreneurs tricolores, le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique demande de poursuivre les efforts destinés à "augmenter les salaires, quand vous le pouvez".

Bruno Le Maire aux Allemands: "Ne critiquez pas le nucléaire français car c'est une ligne rouge absolue"

Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique a adressé un message à l'Allemagne lors de la REF :

"Ne critiquez pas le nucléaire français car c'est une ligne rouge absolue de la politique économique française"

"Nous ne réussirons pas la décarbonation et la réindustrialisation du continent européen sans l'énergie nucléaire" a-t-il poursuivi. La question énergétique est devenue la première question économique au monde et "tout le monde a besoin de l'énergie décarbonée pas chère", a-t-il développé.

Bruno Le Maire à la REF
Bruno Le Maire à la REF © BFM

Bruno Le Maire: le difficile équilibre entre comptes publics et baisse des impôts de production

Invité de la REF, le ministre de l'Economie est revenu sur le sujet sensible du report de la baisse des impôts de production afin d'améliorer les comptes publics.

"Ce n’est pas votre intérêt d’avoir des comptes publics mal tenus, ce n'est pas votre intérêt d'avoir un Etat lourdement endetté" insiste-t-il.

Et de poursuivre: "ça veut dire des taux d'intérêt plus élevés et donc des conditions de financement plus difficiles pour vous. Ma responsabilité c'est de trouver le bon équilibre entre la baisse nécessaire des impôts de production et le rétablissement des comptes publics et du désendettement".

Bruno Le Maire: "Baisser les impôts, c'est bon pour l'Etat, c'est plus de recettes fiscales"

Le sujet fiscal est au coeur de la REF20213 avec pour point de discorde le report de l'annulation de la CVAE. Bruno Le Maire a à nouveau clarifié le sujet.

"Je veux rassurer Patrick Martin, nous continuerons à baisser les impôts des entreprises. Je ne veux laisser aucun doute sur le sujet", a déclaré le ministre de l'Economie.
Bruno Le Maire: "Je veux rassurer Patrick Martin, nous continuerons à baisser les impôts des entreprises"
Bruno Le Maire: "Je veux rassurer Patrick Martin, nous continuerons à baisser les impôts des entreprises" © BFM Business

Bruno Le Maire a d'ailleurs expliqué que les baisses d'impôts étaient aussi une bonne chose pour l'Etat.

"Quand vous baissez les impôts, vous avez plus de recettes fiscales", note le ministre rappelant que depuis 6 ans le taux d'impôts des société est passé de 33,3 à 25%.

"La ruse c'est que ça me rapportait 35 milliards d'euros de recettes fiscales, ça m'en rapporte désormais 60. Baisser les impôts, c'est bon pour tout le monde".

Claire Martin (CMA-CGM) promeut la coopération entre fournisseurs et clients

Claire Martin, vice-présidente développement durable CMA-CGM, juge important que les réglementations à venir soient internationales pour une plus juste répartition du coût de cette transition.

"Cette transition vers un transport décarboné nécessitera des investissements et CMA-CGM a investi 14 milliards d'euros pour renouveler ses flottes."

Claire Martin promeut davantage de coopération entre fournisseurs et clients et fait valoir la participation de CMA-CGM à la coalition pour l'énergie de demain et sa création d'un fonds d'investissement d'1,5 milliard d'euros pour soutenir et accélérer l'innovation.

Le siège social de CMA-CGM est sis à Marseille.
Le siège social de CMA-CGM est sis à Marseille. © BORIS HORVAT / AFP

Pour Christelle Morançais, "le financement sur les transports est le nerf de la guerre"

Pour Christelle Morançais, présidente de la région Pays de la Loire, "la question du financement sur les transports, c'est le nerf de la guerre". Cette dernière fait valoir le ferroviaire comme le "sujet essentiel" et constate que "toutes les lignes [de la région Pays de la Loire] sont en mauvais état".

"Les 100 milliards d'aide [pour le ferroviaire] sont une bonne nouvelle mais ce ne sera pas suffisant compte tenu du retard de la France sur ses infrastructures ferroviaires"
Christelle Morançais
Christelle Morançais © JEAN-FRANCOIS MONIER

L'essayiste Antoine Buéno présente deux solutions pour la transition des transports

Antoine Buéno, essayiste, auteur de "L'effondrement (du monde) n'aura (probablement) pas lieu", explique que le "risque majeur n'est pas le réchauffement climatique mais la politique".

Il y a selon lui deux leviers possible pour la transition du secteur des transports: la loi et l'interdiction d'une part, qui est une mauvaise solution qui "tue tout" et en particulier l'innovation. Et d'autre part, le prix qui apparait selon lui le seul viable. Autrement dit, "les transports polluants doivent devenir plus chers".

"Tout va devenir plus cher [...] et si on est pas capable d'embrasser la question de la redistribution, c'est Bonnets Rouges, Gilets Jaunes puissance 1000"

Marie-Ange Debon (Keolis): "Si vous n'avez pas la mobilité, vous ne pouvez pas pleinement sortir de votre environnement et votre mobilité"

Sur la question des restrictions de mobilité, Marie-Ange Debon, présidente-directrice générale de Keolis, évoque les disparités sociales que cela peut générer.

"Si vous n'avez pas la mobilité, vous ne pouvez pas pleinement sortir de votre environnement et votre mobilité"

Cette dernière pointe le déplacement de moins de 20km qui est majoritairement réalisé par une seule personne par véhicule.

Augustin de Romanet (ADP) mise sur le progrès technique pour sauver l'aérien

"L'avenir du transport est le progrès technique", estime Augustin de Romanet, président-directeur général du groupe ADP. "Les 20 années qui viennent sont celles des ingénieurs qui vont trouver des moyens de décarbonation".

Pour être neutre en carbone en 2050, il faut donc selon lui moderniser le contrôle aérien, développer l'avion électrique (des engins régionaux seraient déployés d'ici 2029), des avions à hydrogène et le carburant e-fuel.

Augustin de Romanet reçoit Hedwige Chevrillon au terminal 1 de Roissy Charles de Gaulle
Augustin de Romanet reçoit Hedwige Chevrillon au terminal 1 de Roissy Charles de Gaulle © BFM

"On ne veut absolument pas empêcher le déplacement", déclare Clément Beaune

Lors d'une table ronde organisée à la REF sur l'avenir pour les transporteurs, les constructeurs et les voyagistes, Clément Beaune a partagé ne pas être pour la restriction de la mobilité.

"On ne veut absolument pas empêcher le déplacement, que cela soit pour le voyage ou bien le trajet au travail", commente le ministre délégué auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargé des Transports.

La proposition de Jean-Marc Jancovici de limiter à 4 vols par vie n'est donc pas recevable de son point de vue. "Le coeur de la bataille sera l'innovation", n'en déplaise aux détracteurs qui y voient du "technosolutionnisme". Clément Beaune a exprimé ne pas être non plus en faveur de systèmes de gratuité dans les transports publics.

Clément Beaune
Clément Beaune © AFP

Pour Eric Trappier, "le moment Rafale va durer, la géopolitique est en faveur de la France"

Le succès du Rafale n'est pas passager, a déclaré à BFM Business Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation et président de l'Union des Industries et Métiers de Métallurgie (UIMM).

"Le moment Rafale va durer. Notre offre répond aux besoins des armées et la géopolitique est en faveur de la France pour celui que ne veut acheter ni Américain, ni russe", estime le dirigeant.

Il ajoute que des membres les nouveaux membres des BRICS, notamment l'Arabie Saoudite et l'Egypte, sont "une nouvelle brique pour construire Dassault".

En juillet, l'Inde a annoncé son intention de s'équiper de 26 Rafale puis 18 ont été commandés par l'Indonésie. "On a un carnet de commande jusqu'en 2032".

Eric Trappier (Dassault Aviation): "l’IRA est une arme contre l'Europe"

Le secteur aéronautique va bien, mais pour Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation et président de l'Union des Industries et Métiers de Métallurgie (UIMM) l'inquiétude subsiste. Il pointe le poids des impôts de production qui déséquilibrent la concurrence avec les Etats-Unis.

"On a besoin de compépétitivté, il serait étonnant de ne pas livrer la baisse des impôts de production (comme c'était prévu, NDLR)", a déclaré Eric Trappier à BFM Business.

Selon le dirigeant, la "CVAE est aussi un enjeu pour l’aéro".

"La concurrence américaine est très forte. L'IRA est une arme contre l'Europe".

Patrick Martin (Medef) sur la CVAE: "Quand une chose est dite et votée, on prend ça pour argent comptant"

Patrick Martin était monté au créneau contre Elisabeth Borne lors de son discours d'ouverture à la Rencontre des entrepreneurs de France ce lundi. Le nouveau patron de Medef reprochait à la Première ministre son annonce du report de la suppression de la CVAE à 2027.

"On reste un peu sur notre faim", a-t-il déclaré sur cette question épineuse de la gestion fiscale du gouvernement. "Quand une chose est dite et votée, on prend ça pour argent comptant", a-t-il poursuivi en faisant valoir que les entrepreneurs et industriels de l'Hexagone avaient déjà inclu cette décision dans leurs projets d'investissement.

Patrick Martin (Medef) sur la compétitivité tricolore : "La France n'est pas une île"

Le nouveau du patron du Medef Patrick Martin a déclaré que "la France n'est pas une île", pointant le retard face à ces compétiteurs mondiaux.

"Il y a une accélération incroyable de l'investissement aux Etats-Unis, l'Allemagne suventionne des investissements étrangers sur son territoire et l'Inde veut devenir la troisième puissance économique mondiale"

Alain Di Crescenzo (CCI France) constate l'optimisme relatif des chefs d'entreprises

Le moral des dirigeants est au beau fixe pour 84% d'entre eux selon une enquête d'OpinionWay pour CCI France . Mais pour Alain Di Crescenzo, Président de CCI France il faut relativiser cet optimisme.

Alain Di Crescenzo, Président de CCI France
Alain Di Crescenzo, Président de CCI France © BFM Business
"On a commencé ce travail en 2015 sur une base 100, on est monté en 2018 à 142, on est descendu en 2020, période Covid à 49 et là nous sommes à 84. La zone de confort est à 110", précise Alain Di Crescenzo.

Alain Di Crescenzo (CCI France) : "Les patrons sont réalistes: ils maitrisent leur entreprise mais pas la conjoncture"

Alors qu'un nouveau d'OpinionWay pour CCI France relève 84% d'optimisme parmi les patrons, Alain Di Crescenzo, président de CCI France reste assez prudent : "Ça remonte depuis un an mais on est loin d'être dans le vert", rétorque-t-il.

"Les patrons sont réalistes : ils maitrisent leur entreprise mais pas la conjoncture"

Selon ce même sondage, seulement 24% des dirigeants d'entreprise de l'Hexagone ont confiance dans la conjoncture mondiale. 95% des entreprises font attention à leurs dépenses, redoutant encore une fois n'avoir aucun contrôle sur l'évolution de l'inflation.

Jean-Philippe André (ANIA): "Ça ne va pas assez vite [...] mais les choses vont dans le bon sens"

La flambée des prix alimentaires semble ralentir mais Bercy estime que les efforts ne sont pas assez suffisants mais Jean-Philippe André, Président de l'Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) est plus optimiste.

"Ça ne va pas assez vite dans la mise en oeuvre de certaines baisses mais les choses vont dans le bon sens"

Ce dernier fait valoir un taux d'inflation alimentaire qui est passé de 16% à 12,7% et prévoit 6 % dans les prochains mois. Sur la question des publicités assez offensives et la compétition féroce qui se joue entre marques distributeurs et marques industrielles, Jean-Philippe André déclare : "La vérité c'est qu'on a désespérément besoin des uns des autres".

Ce samedi, le président de l'Association Nationale des Industries Agroalimentaires (Ania) Jean-Philippe André a estimé que jouer sur l'inflation serait "suicidaire" ou "complétement imbécile". Les industriels et distributeurs du secteur doivent être reçus cette semaine par le gouvernement.

Le report de la suppression de la CVAE crispe les patrons français

La CVAE sera finalement supprimée d'ici la fin du quinquennat et les doutes sur la constance fiscale du gouvernement planent déjà.

Le nouveau président du MEDEF Patrick Martin met en garde sur le besoin impératif de la suppression de cette CVAE et a interpellé directement la Première ministre sur la scène de l'hippodrome de Longchamp hier.

"Cette suppression annoncée pour 2024 a été intégrée dans nos business plan en termes de décision d'investissement et d'embauche, elle doit intervenir en temps et en heure"

Plus d'informations ici.

Emilie Korchia (My Job Glasses): "L'emploi c'est le seul endroit où on signe avant de voir"

Sur le plateau de Good Morning Business en direct de l'hippodrome de Longchamp à Paris, Emilie Korchia, cofondatrice de My Job Glasses a ouvert le bal. Sa plateforme de rencontres professionnelles permet aux jeunes en recherche d'emploi ou bien des seniors en reconversion de découvrir d'autres horizons.

"L'idée c'est d'aider à l'attractivité des entreprises en montrant la diversité des métiers et à se créer un vivier de talents."

En 8 ans d'existence, My Job Glasses a permis à 625 000 binomes professionnels de naître.

REF 2023: le programme de la matinée

6h45 : Emilie Korchia, Cofondatrice de My Job Glasses;

7h20 : Jean-Philippe André, Président de l'Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA);

7h45 : Alain Di Crescenzo, président de CCI France;

8h15 : Patrick Martin, Président du Medef;

8h30 : Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation et Président de l'Union des Industries et Métiers de Métallurgie (UIMM).

Le programme des tables-rondes et débats est à retrouver ici.

Bienvenue sur ce live consacré à la 1ère journée de la REF 2023

Ce mardi 29 août, la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) se poursuit pour une seconde journée. Cette grande conférence de rentrée se tient à l’hippodrome de Longchamp à Paris. Suivez ici les débats, les table-rondes et les prises de parole des invités.

La rédaction de BFM Business